Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé que la France avait frappé « deux cibles militaires de Daech au centre de la Syrie ». La dernière frappe française sur les positions de Daech datait de septembre 2022.
Le ministre français des Armées a indiqué ce mardi 31 décembre que la France avait frappé deux positions de Daech en Syrie dans le cadre de la soi-disant coalition antiterroriste internationale, première opération de ce type depuis deux ans.
« Dimanche, des moyens aériens français ont procédé à des frappes ciblées contre des sites de Daech sur le sol syrien », a déclaré Sébastien Lecornu sur X, partageant également une vidéo d’une frappe militaire.
« Nos armées restent engagées dans la lutte contre le terrorisme au Levant », a-t-il ajouté depuis le Liban, où il se trouve avec le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot pour passer le réveillon avec les soldats français de la Force des Nations unies (FINUL).
« Des [avions de chasse] Rafale et des [drones] Reaper ont délivré un total de sept bombes sur deux objectifs militaires de Daech dans le centre de la Syrie », a précisé à l’AFP le ministère français des Armées.
Pour rappel, la France participe à la coalition internationale Inherent Resolve depuis 2014 en Irak et 2015 en Syrie, à travers l’opération Chammal déployée sur des bases dans la région, notamment aux Émirats arabes unis et en Irak.
Elle y déploie quelque 600 hommes, selon les chiffres du ministère français des Armées. Mais le dispositif a été renforcé à plusieurs reprises depuis 2015 par le groupement aéronaval du porte-avions Charles-de-Gaulle.
Le 8 décembre, le jour où des groupes armés ont pris le contrôle de la capitale syrienne Damas, les États-Unis ont annoncé des frappes sur plus de 75 cibles de Daech.
Mi-décembre, les États-Unis ont précisé avoir doublé ces derniers mois le nombre de leurs effectifs militaires en Syrie dans le cadre de la soi-disant lutte antiterroriste, les portant à environ 2 000 personnes.
La France avait auparavant exprimé sa satisfaction face à la chute du gouvernement d’Assad en Syrie, tout en plaidant pour une transition pacifique.