L’ingérence étrangère est loin de servir les intérêts des nations de la région, a affirmé le président iranien, Massoud Pezeshkian annonçant par ailleurs son soutien à tout projet de renforcement des relations entre les pays musulmans, pour lesquels le respect de l’intégrité territoriale est un enjeu crucial.
« Nous avons la conviction que notre collaboration nous permettra de résoudre les problèmes de sécurité et les questions qui nous concernent. Il s’agit là de la politique fondamentale de la République islamique d’Iran, dont nous avons toujours défendu le bien-fondé », a déclaré le président Pezeshkian lors d’une rencontre, lundi 14 octobre, à Téhéran, avec le vice-Premier ministre azerbaïdjanais, Şahin Mustafayev.
Mettant en avant les points communs historiques et culturels entre l’Iran et l’Azerbaïdjan, Pezeshkian a mis l’accent sur le développement des relations et l’accélération de la mise en œuvre des accords.
« L’Iran accueille favorablement tous les projets propices à l’expansion des relations entre les États musulmans », a-t-il poursuivi.
« Renforcer et garantir la sécurité, établir la paix et favoriser les échanges entre les pays ne nécessite pas que des murs soient érigés aux frontières (...) les pays musulmans devraient se montrer ouverts à leurs marchés respectifs et ouvrir la voie à la coopération. »
Le président a également noté que l’Iran se félicite de la mise en place de voies ferrées et d’autoroutes entre les deux pays voisins, exprimant également la volonté du pays dans l’expansion de la coopération dans les domaines de l’énergie et de l’agriculture.
De son côté, le vice-Premier ministre azerbaïdjanais a déclaré que l’Azerbaïdjan était prêt à élargir les relations avec la République islamique d’Iran dans divers domaines tels que l’économie, le commerce, l’énergie, la culture et le transit, attachant une grande importance au renforcement de la coopération avec Téhéran en matière de sécurité et de défense.
« Bakou souhaite favoriser la paix dans la région et ne revendique de territoire à aucun pays. Et, en retour, nous n’acceptons les revendications d’aucun pays sur notre intégrité territoriale », a-t-il ajouté.
« Pour l’Azerbaïdjan, la diplomatie est la clé de la résolution des problèmes régionaux. »
Faisant référence au conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans la région contestée du Haut-Karabakh, Mustafayev a souligné que cette région est reconnue internationalement comme faisant partie de l’Azerbaïdjan, mais qu’elle est peuplée d’Arméniens de souche.
En 2020, l’Azerbaïdjan a réalisé d’importants gains territoriaux au cours d’une guerre de six semaines qui a entraîné la mort de milliers de personnes des deux côtés.
Bien que Moscou ait négocié un accord de cessez-le-feu prévoyant le déploiement de 1960 soldats de la paix russes dans la région pour une période de cinq ans, les deux parties continuent de s’accuser mutuellement de violer cet accord.