Le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim a accusé les États-Unis d’être responsables de la guerre génocidaire menée par Israël contre la bande de Gaza assiégée, et a souligné l’importance du multilatéralisme pour restaurer la paix et la stabilité dans le monde.
Ali Bagheri Kani a fait ces remarques lundi soir à son arrivée à New York où il participe à deux débats « importants » au Conseil de sécurité de l'ONU, prévus mardi et mercredi, qui porteront respectivement sur le multilatéralisme et la Palestine.
En allusion à l'importance du multilatéralisme, le haut responsable iranien a déclaré : « Non seulement l'unilatéralisme américain ne parvient pas à apporter la paix, la stabilité et la sécurité internationales, pire encore, les exigences excessives des États-Unis et leur politique étrangère basée sur la domination ont abouti à une impasse dans des questions internationales vitales dont l’exemple clair s'avère les crimes commis par les sionistes à Gaza. »
« Actuellement, les Américains sont devenus un obstacle sérieux à la fin des crimes des sionistes à Gaza », a-t-il ajouté.
Il a qualifié le multilatéralisme de « véritable alternative », sans manquer de dire qu'en tant que membre de mécanismes internationaux tels que le groupe des BRICS et l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), l'Iran peut jouer un rôle efficace et « utiliser la capacité du Conseil de sécurité de l'ONU pour souligner le rôle et l’importance du multilatéralisme en vue de résoudre les questions et problèmes internationaux ».
« À ce stade, la République islamique d’Iran tente d’utiliser la capacité du Conseil de sécurité de l’ONU pour défendre les droits et les positions de la nation palestinienne et mettre en lumière les crimes du régime sioniste », a précisé le chef de la diplomatie.
Faisant également référence à ses réunions bilatérales attendues avec des responsables d'autres pays en marge des deux sessions, Bagheri Kani a déclaré que l'Iran utiliserait les mécanismes qui existent sur la scène internationale pour « créer des conditions dans lesquelles le régime sioniste et ses partisans, en particulier les États-Unis, seront réellement contraints de mettre fin aux crimes et au génocide à Gaza ».
Israël a lancé la guerre contre Gaza le 7 octobre après que le Mouvement de résistance palestinien Hamas a mené l'opération surprise Tempête d’Al-Aqsa contre l'entité occupante en réponse à la campagne d'effusion de sang et de dévastation menée par le régime israélien pendant des décennies contre les Palestiniens.
Depuis lors, les États-Unis ont fourni au régime de Tel-Aviv plus de 10 000 tonnes de matériel militaire et ont utilisé leur droit de veto contre toutes les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
Le régime d’occupation a tué au moins 38 664 Palestiniens et en a blessé 89 097 autres depuis le début de l’offensive. Des milliers d’autres sont également portés disparus et présumés morts sous les décombres.
