Le troisième débat télévisé de l'élection présidentielle iranienne de 2024 a eu lieu vendredi soir en présence des six candidats qui ont brossé un tableau clair de leurs projets sur les affaires culturelles et sociales du pays.
Les premier et deuxième débats s'étaient concentrés sur les sujets économiques et socio-économiques.
La campagne électorale pour les présidentielles anticipées prévues le 28 juin bat son plein, avec six candidats en lice – Mohammad Baqer Qalibaf, Masoud Pezeshkian, Amir-Hossein Ghazizadeh Hashemi, Alireza Zakani, Mostafa Pourmohammadi et Saeed Jalili.
Alireza Zakani a déclaré qu’il avait un plan de réforme qu’il n'hésite pas à appliquer. Au sujet du rôle des femmes dans la société, il a déclaré que les problèmes des femmes ne pouvaient pas être abordés avec de simples slogans. « Les femmes, à l'intérieur comme à l'extérieur de leur foyer, ont besoin de sécurité. » « La liberté est le droit du peuple et la Révolution islamique a accordé ce droit », a-t-il souligné.
Il a en outre précisé que l'Islam offre aux femmes et aux filles des opportunités, non des problèmes.
Amir Hossein Qazizadeh Hashemi a déclaré que le gouvernement est obligé d'employer des femmes avec des enfants et de fournir des installations telles que des garderies abordables.
« L’Iran est le berceau de l’approche familiale, et les femmes sont les piliers de la famille », a-t-il insisté. Le statut et le rôle des femmes dans la culture iranienne et islamique sont évidents. « Dans notre pays, les femmes n’ont jamais été considérées comme des objets. Aujourd’hui, même l’Occident est revenu aux valeurs familiales et les femmes en sont le porte-étendard. »
Quant à Saïd Jalili, il a souligné que des mesures devraient être prises pour ne pas permettre la discrimination des femmes iraniennes dans divers domaines. Faisant référence à la conspiration des ennemis de l'Iran, il a indiqué que les ennemis se sont concentrés sur les femmes parce que les femmes sont une force de la Révolution islamique.
Il a également critiqué le double standard des États occidentaux concernant les droits des femmes et leur silence face à la mort de centaines de milliers de femmes dans la bande de Gaza.
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Masoud Pezeshkian a souligné que les femmes devraient être en mesure de jouer un rôle constructif. « Il n’y a aucune différence idéologique entre les hommes et les femmes. Nos femmes peuvent également occuper les mêmes postes que nos hommes », a-t-il réitéré.
Il a indiqué que le gouvernement ne devrait pas gérer la culture. « Ce travail appartient aux séminaires, mosquées, écoles et universités. Les intellectuels ne doivent pas quitter notre pays. Nous devons aplanir le terrain pour qu’ils ne soient pas obligés de partir. »
Mohammad Baqer Qalibaf a pour sa part estimé que « la culture a de la profondeur ; elle a des propriétaires, des particuliers et des pionniers. Dans le domaine culturel, les gens produisent de la culture et la consomment eux-mêmes. »
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La famille est sans aucun doute l’entité la plus importante sur laquelle les gouvernements doivent se concentrer. « Avoir un Iran fort dépend de familles fortes », a-t-il souligné.
Mostafa Pourmohammadi a souligné la nécessité d'établir une plateforme de messagerie solide. « Les femmes ont fait des progrès considérables en République islamique d’Iran, mais elles n’ont toujours pas atteint leur véritable position », a-t-il dit. L'Iran est un pays puissant avec un potentiel scientifique élevé et les Iraniens sont également capables de progresser dans la production de contenu.