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Les candidats à la présidentielle ont présenté leurs plans économiques lors du premier débat télévisé (analyse)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)

Par Alireza Akbari

Les six candidats à la présidence de la République islamique d’Iran ont présenté leurs plans et stratégies économiques généraux lors du premier débat télévisé lundi soir.

Il s’agissait du premier des cinq débats diffusés en direct par la radiodiffusion de la République islamique d’Iran (IRIB).

Les six candidats ont mené campagne la semaine dernière après leur approbation par le plus haut organe de supervision des élections du pays, décrivant leurs plans et priorités pour gagner la faveur des électeurs.

Le débat de lundi s’est entièrement concentré sur leurs plans économiques et la mise en œuvre du septième plan de développement, les stratégies de lutte contre l’inflation, les projets pour le secteur privé, la stimulation de la production et l’augmentation de la participation publique dans l’économie.

Le débat de quatre heures, qui a commencé par la récitation de versets sacrés, a été structuré en trois sections, chaque candidat abordant à tour de rôle des questions sur ses stratégies économiques à deux intervalles de quatre minutes au cours des sections.

Le débat s’est terminé avec chaque candidat résumant son programme économique dans de courtes présentations.

Une importance particulière a été accordée aux directives du chef de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, mettant l’accent sur « un engagement public solide ».

Un modérateur a fait écho au sentiment du plus haut commandant antiterroriste iranien, le général Qassem Soleimani, selon lequel une élection glorieuse détient plus de pouvoir que n’importe quelle manœuvre militaire.

Les candidats à la présidentielle ont également rendu hommage au président Ebrahim Raïssi, décédé dans un accident d’hélicoptère le mois dernier, faisant l’éloge de ses services rendus à la nation.

Section 1 :

Les questions posées au cours de la première partie du débat ont porté sur la mise en œuvre du septième plan de développement, en particulier sur la réalisation d’un objectif de croissance de 8 pour cent.

Les candidats ont été scrutés pour leurs stratégies visant à attirer des capitaux, à améliorer le climat des affaires et à assurer la stabilité économique du pays.

Durant les huit minutes qui lui sont imparties, Amir-Hossein Ghazizadeh Hashemi, ancien parlementaire, a souligné la nécessité de 200 milliards de dollars pour actualiser le septième plan de développement.

Il a souligné l’application de lois ciblant les subventions et a préconisé d’atténuer les tendances économiques imprévisibles.

Exprimant son soutien aux investissements étrangers, Ghazizadeh Hashemi a souligné l’importance de l’alignement des douanes, des taxes et de la politique étrangère sur la production et le bien-être familial comme élément central de son programme économique.

Mohammad Baqer Qalibaf, président du Parlement iranien, a proposé des améliorations progressives pour faire face aux difficultés économiques.

Il a fait écho au thème de sa campagne visant à renforcer la participation du public et des investisseurs à l’économie afin de maintenir le pouvoir d’achat, en mettant l’accent sur la productivité, la cohésion et une gestion économique efficace.

Le législateur chevronné et ancien maire de Téhéran a également cité les politiques centrées sur la famille et la prévisibilité économique comme principes clés du septième plan de développement.

Masoud Pezeshkian, ancien ministre de la Santé et législateur chevronné, a présenté sa stratégie globale mettant l’accent sur la cohésion interne, l’inclusion sociétale, l’engagement des experts et l’interaction mondiale pour exécuter le plan efficacement.

Il a promu la croissance des exportations et les investissements étrangers comme catalyseurs de l’expansion économique, plaidant pour la transparence de la gouvernance économique.

Saïd Jalili, ancien négociateur principal sur le nucléaire, a élargi le discours au-delà de l’attraction des capitaux, en mettant l’accent sur la gestion des capitaux, l’intégration technologique et l’engagement du public comme étant essentiels pour parvenir à une croissance économique substantielle.

Il a souligné la nécessité de tirer parti des capacités des élites, de la coopération internationale et des mécanismes commerciaux rationalisés pour optimiser l’allocation des devises aux exportations et aux importations.

Alireza Zakani, maire de Téhéran et ancien législateur, a articulé une stratégie économique axée sur l’exploitation des opportunités nationales, régionales et mondiales, et a fortement plaidé en faveur de la dédollarisation et du renforcement de la monnaie nationale.

Il a donné la priorité à la participation du public aux initiatives économiques et a plaidé pour une répartition équitable des richesses entre les différentes couches de la société.

Mostafa Pourmohammadi, ancien ministre de l’Intérieur, a exposé l’interdépendance de l’économie avec les dynamiques politiques, sociales et culturelles, affirmant que les défis économiques nécessitent d’aborder les questions internationales avec une prospective stratégique.

Il a souligné que l’unité nationale et la confiance sont essentielles à la résolution des problèmes économiques, tout en soulignant la nécessité d’un engagement international accru.

L’élan se construit pour le vote du 28 juin alors que les candidats exposent leurs programmes et leurs stratégies

Section 2 :

La deuxième section du débat était principalement centrée sur le renforcement de la participation du public à l’économie, l’autonomisation du secteur privé et l’utilisation efficace des ressources humaines.

Ghazizadeh Hashemi a plaidé pour la transparence économique à travers des mécanismes comme le marché boursier. Il a décrit le secteur privé comme un partenaire stratégique crucial du gouvernement pour augmenter les recettes fiscales, et a suggéré de s’appuyer sur les expériences mondiales.

Il a également affirmé que le peuple pouvait exceller dans les efforts économiques.

Qalibaf s’est concentré sur l’amélioration de la productivité comme aspect clé de sa politique économique. Il a souligné la nécessité de prévenir le gaspillage des subventions, de neutraliser les sanctions et de favoriser la participation du public.

Le diplomate chevronné a évoqué l’exploitation des capacités des blocs internationaux tels que l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et les BRICS, ainsi que l’importance des accords avec la Chine et la Russie. En outre, il a abordé l’importance de la mise en œuvre des accords financiers internationaux et du maintien de la discipline financière.

Pezeshkian a préconisé une approche pilotée par des experts et informée par les expériences internationales. Sa stratégie impliquait des réformes, la privatisation et l’emploi de professionnels qualifiés.

Il a souligné l’utilisation de la science, de l’expérience et des pratiques réussies des pays suivant les directives de la Banque mondiale pour atteindre les objectifs économiques de son gouvernement.

Jalili a plaidé pour l’utilisation des opportunités inhérentes à la nation et a soutenu qu’un gouvernement fort pouvait relever efficacement les défis économiques.

Le candidat à la présidence a souligné l’importance des capacités nationales en matière d’afflux de devises et d’intégration de la science et des connaissances. Il estime que le marché des capitaux devrait servir de plateforme pour la participation du public.

Zakani a invoqué une déclaration du défunt fondateur de la Révolution islamique, l’Imam Khomeini, affirmant que le gouvernement devrait s’abstenir d’intervenir dans les zones où les gens peuvent opérer.

Il a plaidé en faveur du secteur privé comme moteur économique, s’appuyant sur son expérience de maire pour discuter de discipline financière et de mesures contre la corruption. Ses objectifs économiques comprenaient la transparence financière, la surveillance publique du gouvernement, le contrôle de l’inflation et une gestion prudente des liquidités.

Pourmohammadi a déclaré que des politiques appropriées, soutenues par des experts, des personnes et des capacités, pourraient résoudre les problèmes économiques. Il a souligné le soutien et la confiance de la société, ainsi que le pouvoir de la diplomatie, comme des éléments essentiels et a abordé la nécessité de freiner l’inflation et de prévenir les chocs monétaires sur le marché.

Section 3 :

La troisième section du débat revigorant s’est concentrée sur les stratégies visant à freiner l’inflation, à remédier au déficit budgétaire, à canaliser les liquidités vers la production et à réformer le système bancaire.

Ghazizadeh Hashemi a fait valoir que la réforme des politiques boursières actuelles est essentielle pour restaurer la confiance du public. Il a affirmé que son administration pourrait atteindre un taux d’inflation à un chiffre, soulignant la nécessité d’une autorité politique et d’une gouvernance interne.

Le candidat à la présidentielle a souligné l’importance de stimuler la productivité et d’instaurer la discipline au sein du système financier.

Qalibaf a identifié l’inflation comme un problème critique, proposant des solutions telles que la réforme du système bancaire, la canalisation du capital vers la production et la refonte de la structure budgétaire.

Il a souligné la nécessité d’une cohésion politique, d’un leadership présidentiel fort et d’un travail acharné, préconisant de tirer parti de l’expertise mondiale et nationale. Il a également suggéré que les décideurs de l’élite devraient guider ces réformes.

Pezeshkian s’est concentré sur la transparence des dépenses, le contrôle des coûts et les réformes de surveillance pour atténuer les carences économiques. Il a insisté sur le recours à des personnalités nationales expérimentées et a insisté sur un contrôle budgétaire strict du gouvernement.

Le candidat a également évoqué la recherche de conseils auprès des pays musulmans prospères sur ces questions.

Jalili a souligné l’importance de la discipline financière et du contrôle gouvernemental sur la circulation monétaire. Il a identifié deux domaines critiques qui doivent être résolus : le déséquilibre bancaire et budgétaire.

Il a souligné l’importance d’éviter le gaspillage des ressources dans le budget, de gérer correctement le processus d’allocation des devises et de fixer des priorités claires pour les dépenses en devises.

Zakani a souligné l’utilisation efficace des liquidités, en mettant l’accent sur la participation du public à l’économie. Il a plaidé pour augmenter la production tout en optimisant la consommation.

Le maire de Téhéran a également souligné l’importance de valoriser la monnaie nationale et de transformer les menaces en opportunités grâce à une planification méticuleuse.

Pourmohammadi a souligné la nécessité d’avis d’experts et d’une gestion présidentielle solide pour réussir les réformes économiques.

Il a souligné que des principes tels que l’économie de marché, la croissance économique, la discipline financière, la surveillance gouvernementale, la participation du public et une économie résiliente sont essentiels à la réussite économique.

Dans son discours de clôture, chaque candidat disposait d’environ six minutes pour exposer ses plans économiques.

Ghazizadeh Hashemi a souligné sa confiance dans les capacités nationales, évoquant le rôle central de la participation publique dans l’économie.

Pezeshkian, soulignant l’importance de la consultation, a promis la transparence et l’honnêteté comme son principal engagement envers la nation. Jalili a souligné qu’une condition fondamentale pour faire un bond en avant décisif est que le président exprime clairement ses priorités.

Zakani a exprimé son ambition de faire progresser la justice et le progrès. Pourmohammadi, quant à lui, considérait la participation du public aux élections comme la pierre angulaire de l’autorité nationale.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV