Izzat al-Rishq, membre du Bureau politique des mouvements de résistance palestinienne, a déclaré mercredi que le régime israélien prolongeait les négociations en cours sur une éventuelle trêve à Gaza après plusieurs mois de guerre menée par le régime de Tel Aviv, afin de pouvoir mener une invasion à grande échelle de la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza.
« Israël ne souhaite pas sérieusement parvenir à un accord, a-t-il déclaré. Il utilise les négociations comme couverture pour envahir Rafah et occuper le passage. »
L'armée israélienne a envoyé des chars à Rafah mardi et s'est emparée du passage voisin vers l'Égypte, qui constitue le principal couloir d'acheminement de l'aide vers le territoire palestinien assiégé.
Le régime s'est engagé depuis des semaines à lancer une incursion terrestre contre la ville.
Rafah accueille environ 1,5 million de Palestiniens qui s’y sont réfugiés après avoir fui les ravages de la guerre menée par Israël à la suite d’une opération de représailles des groupes de résistance de Gaza.
Au moins 34 844 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tuées depuis le 7 octobre 2023.
« [Le Premier ministre israélien Benjamin] Netanyahu essaie de fabriquer des prétextes pour échapper aux négociations, et il accuse le Hamas et les médiateurs », a expliqué Izzat al-Rishq.
Le Hamas a déjà accepté un accord de trêve proposé par les médiateurs qataris et égyptiens. La proposition comprend une trêve en trois étapes, chacune d'une durée de 42 jours.
L’accord éventuel permettrait un échange de prisonniers, le retrait des forces israéliennes de Gaza, le retour des Palestiniens déplacés, un cessez-le-feu permanent et la reconstruction de Gaza. Israël a cependant rejeté cette proposition.