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Gaza: l’UNICEF met en garde contre les décès d’enfants dans la bande de Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Face à la menace d'une famine imminente à Gaza, les enfants sont toujours plus nombreux à mourir dans l'enclave côtière. ©AA

La directrice régionale du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) au Moyen-Orient et en Afrique du Nord a averti que de plus en plus d'enfants de Gaza allaient mourir en raison d'une « famine imminente » et que pourtant Israël continue d'entraver les opérations d'aide humanitaire.

Adele Khodr a exhorté Israël à ouvrir tous les postes frontaliers pour permettre l’arrivée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, citant le récent rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) qui met en garde contre une « famine imminente » à Gaza.

« Les conclusions de l’IPC sur Gaza confirment ce contre quoi nous mettions en garde depuis des mois : une famine imminente », a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux.

« L’inaction du monde est choquante alors que de plus en plus d’enfants succombent à une mort lente », a-t-elle déploré avant d’exiger que « tous les postes frontaliers doivent être ouverts dès maintenant pour permettre un accès sans entrave à l’aide humanitaire ».

L’IPC, un groupe de huit agences et ONG chargé d’analyser la sécurité alimentaire et de la nutrition, avertit que la famine est imminente dans le nord de Gaza et que la population souffre de « niveaux de faim catastrophiques ».

Selon le rapport, 1,1 million de personnes, soit la moitié de la population de Gaza, souffrent d'une insécurité alimentaire catastrophique.

Selon l’IPC, « pratiquement tous les ménages sautent des repas chaque jour et les adultes réduisent leurs repas pour que les enfants puissent manger ».

Le rapport précise que dans deux tiers des foyers du nord de Gaza, des personnes ont passé des journées et des nuits entières sans manger au moins 10 fois au cours des 30 derniers jours. Dans les gouvernorats du sud, c'est le cas d'un tiers des ménages.

Dans un communiqué publié lundi, Samantha Power, administratrice de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), a déclaré que le rapport de l’IPC était une « réalité » pour les habitants de Gaza. Power a ajouté qu'il n'y avait eu que deux déclarations de famine au XXIe siècle, ce qui constitue une étape véritablement tragique.

« Les niveaux catastrophiques de faim et de malnutrition décrits dans le rapport de l’IPC devraient être inimaginables à l’époque actuelle, mais pour des centaines de milliers de Palestiniens à Gaza, c’est la réalité », a déclaré Power.

Martin Griffiths, le principal coordonnateur des secours de l'ONU, a déclaré sur X que « la communauté internationale devrait baisser la tête de honte pour n'avoir pas réussi à arrêter [la famine] ».

« Nous savons qu’une fois qu’une famine est déclarée, il est bien trop tard », a-t-il fait noter.

Le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a également exprimé sa déception après s’être vu refuser l’entrée à Gaza, où il devait renforcer la réponse humanitaire.

« Cette famine provoquée par l’homme sous notre surveillance est une tache sur notre humanité collective », a écrit Lazzarini dans un article sur X.

« Trop de temps a été perdu, tous les passages terrestres doivent ouvrir maintenant ; la famine peut être évitée grâce à la volonté politique », a-t-il déploré.

Jeremy Konyndyk, président de l’ONG Refugees International et ancien haut responsable de l’administration Biden, a déclaré : « Au cours de mes 25 années en tant qu’humanitaire, c’est peut-être, livre pour livre, l’analyse la plus sombre que j’ai jamais vue. »

« La famine commence maintenant. La seule question à ce stade est de savoir dans quelle mesure elle pourra encore se développer », a déclaré Konyndyk.

Israël a « intentionnellement » refusé l’entrée de produits alimentaires et humanitaires dans la bande de Gaza, utilisant la famine comme arme de guerre.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV