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UNRWA: La famine « provoquée par l'homme » à Gaza peut encore être évitée

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Ahmad, 5 ans, attend son tour dans la foule pour recevoir un repas d'un hospice caritatif qui distribue de la nourriture dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza. (Photo: UNICEF)

Le chef de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, l'UNRWA, a déclaré que la crise humanitaire actuelle dans la bande de Gaza est un « désastre provoqué par l'homme », appelant à des mesures urgentes pour acheminer l'aide au territoire assiégé.

« La dernière fois que l'UNRWA a pu livrer une aide alimentaire au nord de Gaza, c'était le 23 janvier », a rappelé le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, sur la plateforme de médias sociaux X, anciennement Twitter.

« Depuis, avec d’autres agences des Nations unies, nous avons mis en garde contre une famine imminente, avons appelé à un accès humanitaire régulier et déclaré que la famine peut être évitée si davantage de convois alimentaires sont autorisés à entrer régulièrement dans le nord de Gaza », a-t-il entériné.

Lazzarini a cependant ajouté que les appels de l'agence à envoyer de l'aide alimentaire ont été ignorés. « Il s'agit d'un désastre provoqué par l'homme », a-t-il regretté.

« La famine peut encore être évitée grâce à une véritable volonté politique visant à garantir l'accès et la protection à une aide significative. »

Par ailleurs, de nombreuses agences humanitaires expriment de plus en plus leur inquiétude quant à la situation catastrophique des habitants dans la bande de Gaza qui s'enlise dans la guerre génocidaire d'Israël.

L'ONU a souvent mis en garde contre une famine généralisée et imminente à Gaza. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a décrit la situation dans le territoire sous blocus comme « des niveaux de désespoir sans précédent ».

Vendredi, le porte-parole de la défense civile de Gaza a déploré que le monde regarde en silence les Palestiniens mourir de faim.

« Les souffrances des citoyens de Gaza (...) s'aggravent chaque jour, car des milliers d'entre eux attendent de mourir, soit à cause de la faim, soit à cause des attaques israéliennes », a ajouté Mahmoud Basal, notant que « plus de 700 000 personnes sont confrontées à la famine et à la mort à chaque instant si elles sont prises pour cible. Pourtant, Israël continue d’empêcher l’entrée de produits alimentaires de base et de fournitures médicales », a-t-il dit. 

A lire: La famine menace plus de 400 000 personnes dans la bande de Gaza

Depuis le 7 octobre 2023, en raison des bombardements, de nombreuses agences humanitaires, dont l’UNRWA, ont dû interrompre leurs interventions dans l’enclave palestinienne. 

Selon des tests nutritionnels effectués dans les refuges et les centres de santé en janvier, un enfant de moins de deux ans sur six souffre de malnutrition aiguë dans le nord de Gaza.

Le bilan des victimes de l'offensive israélienne contre la bande de Gaza s’est alourdi en atteignant les 29 700 morts et 69 800 blessés, a déploré le ministère palestinien de la Santé dont le siège se trouve à Gaza.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV