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Zoom Afrique du 20 février 2024

Zoom Afrique du 20 février 2024

Les titres de la rédaction :

  • En RDC, la lutte contre la contrebande du cobalt et de l’or nécessite une révision de la fiscalité
  • Afrique du Sud : le créateur de contenu animé, Triggerfish, va étendre ses activités en Afrique avec l’appui de la SFI
  • Maroc : au moins 30 millions de passagers aériens prévus pour 2024
  • Port d’Abidjan : 34,8 millions de tonnes de fret traité en 2023

Les analyses de la rédaction :

1. L’Iran salue l’Union africaine pour avoir condamné la guerre à Gaza 

L’Iran a salué la déclaration de l’Union africaine qui a condamné les violences à Gaza. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a indiqué que cette déclaration pourrait contribuer à mettre fin à la guerre du régime de Tel-Aviv dans la bande de Gaza. 

L’Union africaine a tenu son 37ème sommet des chefs d’État et de gouvernement à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne et a publié samedi, une déclaration finale dans laquelle la crise palestinienne a été évoquée. La déclaration condamne fermement la guerre israélienne et les attaques aveugles contre l’enclave palestinienne de Gaza. 

Saluant la déclaration de l’UA, le haut diplomate iranien a souligné que la République islamique d’Iran déclarait son soutien catégorique au contenu de cette déclaration, qui montre l’engagement de l’Union africaine, ainsi que des dirigeants et nations africains, envers les idéaux humanitaires concernant la Palestine. 

Kanaani a en outre souligné que l’Iran n’avait aucun doute sur le fait que l’adoption continue de telles positions de principe et humaines par les États africains, ainsi que par de nombreux autres pays et nations à travers le monde en soutien à la nation palestinienne, resserrera l’emprise sur les fauteurs de guerre et leurs partisans. De telles positions ouvriront également la voie à la cessation des attaques israéliennes contre Gaza et la Cisjordanie occupée et atténueront les souffrances du peuple palestinien, a-t-il ajouté. 

Depuis le 7 octobre, Israël continue de mener sa guerre brutale contre Gaza assiégée. Le ministère de la Santé de Gaza, a annoncé que le nombre de morts palestiniens était passé à plus de 29 000 depuis le début de la guerre israélienne dans la bande de Gaza. 

Israël a imposé un siège complet sur ce territoire densément peuplé, coupant le carburant, l’électricité, la nourriture et l’eau à plus de deux millions de Palestiniens qui y vivent. Israël s’apprête encore à attaquer Rafah, le dernier refuge des millions de civils qui ont fuit la guerre. 

2. La CEDEAO en panique face à l’AES  

Le 24 février prochain, un sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est prévu pour se tenir au siège de l’institution à Abuja, la capitale fédérale du Nigeria. Le principal sujet à l’ordre du jour, est le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de l’organisation ouest-africaine. En rappel, ces trois pays ont créé en septembre dernier, l’Alliance des États du Sahel (AES). Un regroupement politique né de la volonté des dirigeants de ces trois pays voisins de mutualiser leurs forces pour mieux faire face aux défis de l’heure et ceux à venir.   

En tout cas, des échos de ce sommet extraordinaire en préparation, « l’idée force est de leur tendre une main pour qu’ils restent dans l’organisation ». Ce qui présage de négociations en vue voire de concessions de part et d’autre, notamment de la part de la CEDEAO qui semble prête à revoir sa copie par rapport aux dures sanctions infligées au Niger. Déjà, lors de son précédent sommet, l’organisation régionale conditionnait l’allègement de ses sanctions à la libération du président déchu, Mohamed Bazoum. 

Maintenant que les trois pays se sont retirés de l’organisation sous-régionale, la question qui se pose est de savoir jusqu’où ira la CEDEAO dans sa volonté de sauver son groupe. Et jusqu’où elle pourrait éventuellement aller dans les concessions pour obtenir un revirement de position de la part des dirigeants des trois pays. La question est d’autant plus fondée que de Bamako à Niamey en passant par Ouagadougou, les dirigeants des pays de l’AES ne cessent d’insister sur l’irrévocabilité de leur décision. Au point que l’on se demande si la CEDEAO a encore une chance de faire les yeux doux aux pays de l’AES. Car, si la CEDEAO ne manque pas de bonnes raisons pour prôner l’unité de ses membres, reste que l’on peut se demander sous quel angle les pays de l’AES appréhendent la question. Et quand on sait qu’au-delà des sanctions de l’organisation communautaire, le point d’orgue du différend reste la durée des transitions et la restauration de l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais, alors que ces trois pays n’ont pas arrêté de faire comprendre à l’organisation sous-régionale qu’il est impossible de définir une durée fixe pour la transition alors qu’ils sont en pleine guerre contre le terrorisme.  

D'ailleurs, au regard de la situation actuelle et surtout de sa volonté affichée de sauver les meubles avec les pays de l’AES, la CEDEAO n’est pas loin de battre sa coulpe dans le traitement de ce dossier dont elle était loin d’imaginer les implications actuelles. De quoi renforcer les trois pays dans leur conviction que la solution du clash n’était peut-être pas la pire pour titiller l’organisation régionale. Reste maintenant à savoir si la CEDEAO saura tirer leçon de la situation. Car si la CEDEAO a passé son temps à prôner l’unité dans la parole, les trois pays de l’AES se sont bien rendu compte que dans les actes, l’organisation est totalement à côté de la plaque.  

En montrant une posture agressive, surtout par rapport au Niger, où l’organisation a carrément menacé ce dernier d’une invasion militaire, la CEDEAO s’est tirée une balle dans le pied. Car lorsque les pays de l’AES étaient en proie à des attaques terroristes ces dernières années, la CEDEAO a joué la politique de l’autruche, sans faire part d’une quelconque volonté de mobiliser et d’unir les armées des pays pour venir en aide à ces trois pays. De plus, au moment où les trois pays en question se sont unis, l’organisation a instauré un régime de sanction sans précédent à ces trois pays.  

On se demande encore, comment la CEDEAO pourrait sortir d’un tel bourbier car, selon certains experts, il est clair que sur le long terme, d’autres pays africains vont se rallier à l’AES et laisser tomber la CEDEAO. Qui est le grand perdant dans cette affaire ?  

3. Le Niger s’engage à fournir du gasoil à ses voisins 

Le Niger s’engage à fournir du gasoil à ses voisins, le Tchad, le Mali, le Burkina Faso et éventuellement le Togo, pour répondre à leurs besoins énergétiques croissants. C’est ce qui ressort d’un communiqué publié à l’issue d’une réunion des ministres de l’Énergie de ces pays, qui s’est tenue samedi à Niamey. 

À l’issue de cette réunion, les ministres ont convenu et signé un protocole d’accord sur la fourniture de gasoil par le Niger au Tchad, au Burkina Faso et au Mali, comme l’a confirmé Ndolenodji Alixe Naïmbaye, la ministre de l’Énergie du Tchad, en lisant le communiqué qui mentionne également que des discussions sont en cours pour la fourniture de gasoil au Togo. 

Cette rencontre reflète la volonté de ces pays de renforcer leur coopération, en particulier dans le domaine des besoins énergétiques, précise le communiqué. Réunis récemment au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), le Mali, le Burkina Faso et le Niger envisagent la création d’une Confédération. 

Au début de novembre 2023, le Niger a mis en service un oléoduc géant pour la première commercialisation de son pétrole brut, qui sera transporté depuis Agadem (sud-est) jusqu’au Bénin voisin. Des investissements de 4 milliards de dollars pour développer les champs pétroliers à Agadem et de 2,3 milliards de dollars pour la construction de l’oléoduc devraient permettre de porter la production pétrolière du Niger à 110 000 barils par jour, dont 90 000 barils seront destinés à l’exportation, selon le gouvernement. 

Le président de la transition du Niger, le général Abdourahaman Tiani, à agrandi le gouvernement du pays à la faveur d’un léger remaniement. Ainsi, les ministres du gouvernement passent de 25 à 27. 

Par la suite, deux nouveaux hauts gradés de l’armée ont fait leur entrée dans l’équipe dirigeante du Niger pour prendre la charge de secteurs clés du Niger.  

Selon les informations, le colonel Ousmane Abarchi s’est vu confié le poste de ministre des Mines. Le ministère du pétrole est confié à Barké Mahaman Moustapha et le ministère de l’énergie au professeur Amadou Haoua. Notons qu’auparavant tous ces portefeuilles ministériels étaient fusionnés et étaient confiées à Barké Mahaman Moustapha. 

Les mines et le pétrole sont des secteurs importants dans le développement du pays. Même s’il est dépendant de l’aide internationale, le Niger est un pays à grands potentiels miniers. Aussi, avec les infrastructures en préparation pour le développement de son secteur pétrolier, le pays devrait avoir un des plus grands taux de croissance dans les prochains mois, sur le continent.  

L’uranium et le pétrole constituent les deux principales ressources naturelles du pays. Le Niger est le 4ème producteur mondial d’uranium (environ 7% de part de marché) et en détient la 6ème plus grande réserve. L’intervenant majeur est le groupe français Orano qui exploite le pays avec des partenaires étrangers. 

Malgré ces ressources, c’est l’agriculture qui demeure le principal contributeur au PIB à hauteur de 42% du PIB (contre 17% pour l’industrie et 41% pour les services), mais la majorité de la production agricole est réalisée par des exploitations familiales de petite taille, tournées presque exclusivement vers l’autosubsistance. 80% de la population active opère dans l’agriculture. 

Selon des données du comité technique Euratom, le Niger a été le troisième fournisseur d’uranium naturel à la France, contribuant pour 19 % à ses approvisionnements sur la période 2005-2020. 

De plus, l’exploitation de l’uranium et d’autres ressources naturelles du pays est souvent critiquée pour ses impacts négatifs sur la population. A cet effet, la France se fait reprocher pour le pillage de l’uranium du Niger et sa politique de je-m’en-fichisme par rapport à l’impact que son pillage a sur la population nigérienne. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV