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Zoom Afrique du 15 février 2024

Les titres de la rédaction :

  • Comment la Zlecaf peut booster le commerce intra-africain de vêtements
  • Le projet hybride Oya Energy en Afrique du Sud atteint le closing financier
  • Côte d’Ivoire : le gouvernement octroie deux permis d’exploration pour l’or à West African Mineral Resources
  • L’Algérie projette de créer une zone franche avec la Mauritanie, la Tunisie, la Libye, le Mali et le Niger

Les analyses de la rédaction :

1. Mali : mobilisation historique pour le retrait de la CEDEAO 

Au Mali, le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Abdoul Kassim Ibrahim Fomba, a récemment dévoilé des développements significatifs visant à renforcer l’engagement civique et patriotique de la jeunesse malienne.  

Une mobilisation nationale sans précédent a eu lieu le 1er février 2024, réunissant plus de 200 000 jeunes dans dix-sept régions et le District de Bamako. L’objectif était clair : sensibiliser la jeunesse aux enjeux entourant la décision de retrait de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) par le Burkina Faso, le Mali et le Niger. 

Cette initiative avait pour but d’éclairer les jeunes sur le contexte et les avantages de cette décision, encourageant ainsi un éveil de conscience. Les participants ont été appelés à soutenir activement les autorités dans cette démarche patriotique et panafricaine, renforçant ainsi l’unité nationale autour des actions nécessaires pour défendre la souveraineté nationale. 

Cette mobilisation a permis aux jeunes de saisir les motivations profondes derrière le retrait de la CEDEAO par les États de l’Alliance des États du Sahel. Elle a également suscité un engagement ferme parmi les jeunes à soutenir résolument les autorités dans la réalisation de cette décision cruciale. 

En parallèle, le ministre a annoncé la mise en route du 5ème contingent du Service national des Jeunes, marquant une étape majeure dans le service militaire obligatoire. Ce contingent, composé de 852 éléments, reflète une diversité représentative de différentes strates de la société, notamment des élèves fonctionnaires, des enseignants des collectivités territoriales, des auditeurs de justice, et des greffiers en chef. 

Le 19 février 2024 marquera le départ de ces jeunes engagés, prêts à servir leur pays de manière exemplaire. Cette initiative souligne l’importance que le gouvernement accorde à la formation des jeunes générations, les préparant non seulement à des compétences militaires, mais également à des valeurs civiques et patriotiques. 

Ces deux initiatives annoncées par le ministre Abdoul Kassim Ibrahim Fomba illustrent clairement l’engagement du gouvernement envers la jeunesse malienne. La mobilisation populaire et le Service national des Jeunes sont des piliers essentiels pour renforcer la conscience citoyenne et l’unité nationale, contribuant ainsi à la construction d’une société plus forte et résiliente. 

2. Niger : le président Tiani réclame le remboursement des pillages français en Afrique 

Le général de Brigade Abdourahamane Tiani, Chef d'État du Niger, a récemment fait une déclaration forte, exigeant que la France reconnaisse et répare les dommages causés par plus de six décennies de pillages de ressources africaines. Dans une interview exclusive diffusée sur la Télévision nationale et relayée par les médias africains, le Chef d'État a souligné l'importance de la monnaie en tant que symbole de souveraineté, en rappelant les années de spoliation des ressources du continent. 

Selon l'agence de presse du Burkina, Tiani a déclaré : "La France nous a spoliés pendant plus de 107 ans et elle doit payer cash les dettes de 65 ans de pillages systématiques de nos ressources et les 42 ans, nous trouverons un échéancier pour qu’on soit quitte avec la France". 

En évoquant la création d'une monnaie unique pour les pays de l'Alliance des États du Sahel (AES), le chef d'État nigérien a indiqué que cette décision serait prise en temps voulu. 

De plus, il a critiqué la persistance de certains États membres dans la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), soulignant que cela entrave la sortie de cette organisation, qui est devenue obsolète depuis 1990 selon lui. 

Dans le même contexte, le chef d'État a insisté sur le fait que la monnaie est un symbole de souveraineté, et a affirmé que son pays était engagé dans un processus visant à recouvrer sa souveraineté totale. 

Il a également appelé à une réévaluation de l'histoire récente des États africains, avec l'objectif de prendre des décisions dans l'intérêt des peuples du continent, dénonçant fermement le statut de "vache à lait" que la France aurait imposé à plusieurs nations africaines. 

Le général Tiani a précisé que la création d'une monnaie propre à l'Alliance des États du Sahel est une étape cruciale vers la décolonisation économique, et a assuré que les États membres de l'organisation sont équipés d'experts pour prendre les décisions nécessaires au moment opportun. 

3. Mali : des génies maliens débloquent les données retenues par une société française 

Le président de la transition, colonel Assimi Goïta, chef de l’État, a présidé la cérémonie de lancement officiel du nouveau système informatique souverain de gestion des données du recensement administratif à vocation d’état civil (RAVEC), le mardi 13 février 2024, dans la salle des banquets du palais de Koulouba. 

Les données biométriques du Mali sont désormais libres de l’otage d’une société française. Selon le porte-parole de l’équipe des experts bénévoles, après trois semaines de travail intensif jour et nuit, notre équipe a pu récupérer tous les mots de passe de tous les serveurs et a également récupéré et sécurisé les données de la population malienne. 

Sur le plan logiciel, ajoute-t-il, le temps de démarrage du Mali Kura Biométrie est de 10 minutes contre 45 minutes pour l’ancien système. Le temps d’arrêt est de 30 minutes contre 4 heures pour l’ancien système. « Il n’y a plus de percepteur étranger pour les contrats de maintenance. Surtout, le basculement a été effectué sans aucun coût pour l’État malien », précise-t-il. 

"Mali Kura Biométrie n’est pas seulement un système informatique avancé. C’est une affirmation de notre capacité à relever les défis technologiques avec des solutions nationales", a déclaré le président Goïta. Conçu pour assurer la sécurité des données, la fiabilité des identités et la simplification des procédures administratives, ce système représente un tournant décisif dans la quête des autorités maliennes pour un Mali moderne et prospère. 

Dans une annonce qui a eu lieu lors d’une rencontre présidée par le chef de l’État de transition malien, Assimi Goïta, une équipe d’experts bénévoles maliens a réussi à résoudre une énigme technologique qui a maintenu le pays en otage pendant plusieurs mois. Cette situation critique a émergé après que les autorités ont signalé que des informations cruciales étaient retenues par une société française. 

Selon les autorités maliennes, ce déblocage a déclenché un élan de patriotisme et de sacrifice parmi les experts, démontrant la détermination des enfants du pays à protéger leurs données sensibles. 

Le blocage antérieur avait créé de multiples difficultés, notamment l’incapacité à enrôler de nouveaux majeurs et le ralentissement de la production des cartes nationales d’identité biométriques sécurisées. Le travail accompli par les experts maliens, évalué à environ six milliards de francs CFA, s’est étendu sur une période de six mois, selon les autorités. 

Le président de la transition, Assimi Goïta, a salué l’exploit réalisé par ces experts, exprimant sa reconnaissance envers leur dévouement. Il a également assuré la nation que des mesures rigoureuses seront prises pour protéger le pays contre toute forme d’arnaque et de piratage. Le président a souligné que la nouvelle plateforme créée par les ingénieurs maliens contribuera significativement à renforcer la sécurité intérieure du pays. 

Ce sauvetage technologique marque une étape cruciale dans la protection des données nationales et renforce la confiance de la population malienne dans les capacités de leurs propres experts. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV