Dans un communiqué publié mercredi 10 janvier, le mouvement de résistance palestinien Hamas a dénoncé les allégations du secrétaire d’État américain Antony Blinken lors de sa tournée au Moyen-Orient selon lesquelles des membres du Hamas se cachaient parmi les civils dans la bande de Gaza.
Les allégations sans fondement de Blinken constituaient des « tentatives infructueuses » de laver les mains du régime d’occupation israélien du sang des Gazaouis et de justifier son génocide contre les Palestiniens dans ce territoire assiégé, peut-on lire dans le communiqué du Hamas qui précise que ces allégations reflètent l’étendue de l’implication des États-Unis dans les crimes et les violations généralisées de toutes les lois internationales commises par l’armée israélienne dans le territoire sous blocus.
« Nous condamnons fermement les erreurs de raisonnement et les récits trompeurs du secrétaire d’État américain [Anthony Blinken], après 96 jours d'attaques brutales [israéliennes] contre les civils palestiniens, qui se poursuivent avec le soutien total de l’administration Joe Biden », ajoute le Hamas dans son communiqué.
À noter que l'américain Blinken a effectué, le 4 janvier, une nouvelle tournée au Moyen-Orient, lors de laquelle il a réitéré le soutien indéfectible de Washington à l’agression du régime israélien contre les Palestiniens de la bande de Gaza.
S’exprimant lors d’une conférence de presse mardi 9 janvier, Blinken a déclaré que les États-Unis continuaient de soutenir Israël dans sa mission visant à « garantir que le 7 octobre ne se reproduise plus ».
« Nous savons que faire face à un ennemi qui se cache parmi la population civile,- qui se cache dans les écoles, les hôpitaux et y tire - rend la tâche incroyablement difficile », a-t-il lancé, ajoutant que la guerre « aurait pu se terminer le 8 octobre » si le Hamas avait déposé les armes et libéré les captifs israéliens.
Alors qu'il feignait se soucier du nombre « bien trop élevé de civils, et en particulier d'enfants, tués chaque jour à Gaza », le diplomate américain n'a pas manqué d'évaluer « sans fondement » la récente accusation de génocide portée par l'Afrique du Sud à l'encontre d'Israël.
Ailleurs dans ses remarques, Antony Blinken a déclaré que les États-Unis tentaient de rapatrier les captifs israéliens actuellement en détention à Gaza, de résoudre la crise humanitaire dans l’enclave palestinienne, d’éviter de nouvelles pertes civiles et d’empêcher la propagation du conflit dans la région.
Le régime israélien a déclenché, le 7 octobre, une guerre sanglante contre la bande de Gaza après que le Hamas a mené l’opération surprise Tempête d’Al-Aqsa contre l’entité usurpatrice en riposte aux atrocités du régime israélien contre les Palestiniens.
Conformément aux dernières données du ministère de la Santé basé à Gaza, depuis le début de son agression, le régime israélien a tué en martyr au moins 23 357 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, et en a blessé 59 410 autres.
Dans le cadre de ses crimes contre les Palestiniens à Gaza, le régime de Tel-Aviv a imposé un « siège complet » sur le territoire, coupant le carburant, l’électricité, la nourriture et l’eau aux plus de deux millions de Palestiniens qui y vivent.