Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a averti que le système de santé dans la bande de Gaza, qui subit depuis plus d'un mois une guerre israélienne extrême, a « atteint un point de non-retour ».
Dans un communiqué publié vendredi, l'organisme a décrit l'appareil de santé de la bande côtière de Gaza comme « surchargé, fonctionnant avec des ressources limitées ». La situation générale, ajoute-t-il, « met en danger la vie de milliers de blessés, de malades et de personnes déplacées ».
Plus de 11 000 Palestiniens, dont 4 506 enfants, ont été tués et 27 490 autres blessés depuis le 7 octobre dernier.
L'armée israélienne vise directement les hôpitaux, les ambulances et d'autres centres de soins dans la bande de Gaza sous prétexte qu'ils abritent ou transportent des membres des groupes de la Résistance palestinienne.
Par ailleurs, le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré vendredi que le système de santé de Gaza « était à genoux ».
« La situation sur le terrain est impossible à décrire. Les couloirs des hôpitaux sont remplis de blessés, de malades et de morts. Les morgues débordent. Des opérations chirurgicales s’effectuent sans anesthésie. Des dizaines de milliers de personnes déplacées ont trouvé refuge dans les hôpitaux. Les familles sont entassées dans des écoles surpeuplées et privées de nourriture et d'eau », a-t-il déploté.
Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a indiqué que 20 des 36 hôpitaux de Gaza ne fonctionnaient plus, y compris un hôpital pédiatrique qui a fermé après une frappe israélienne dans la région.
Plus tôt vendredi, l’armée du régime d’Israël a frappé l'hôpital Shafa de Gaza, qui abritait près de 80 000 personnes fuyant les violents combats terrestres et les frappes aériennes. L'hôpital a fait l'objet d'au moins trois frappes en l'espace de quelques heures, touchant la cour et le service d'obstétrique.
Certains de ceux qui ont fui l'hôpital ont déclaré que quelques centaines de patients et de médecins grièvement blessés étaient restés sur place.
Marwan Jilani, directeur général de la Société du Croissant-Rouge palestinien, a déclaré : « Nous sommes désormais plus préoccupés par la survie des malades et des blessés que par la vie des civils. Si aucune aide n'arrive au nord de la bande de Gaza, nous verrons bientôt des nourrissons mourir parce que leurs mères ne peuvent pas les nourrir. Beaucoup de gens mourront de faim et de maladies. »
Le régime de Tel Aviv a également interrompu l'approvisionnement en produits de base tels que l'eau, l'électricité, les médicaments et le carburant vers l'enclave palestinienne qui abrite plus de deux millions de Palestiniens.
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