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Les familles des captifs israéliens à Gaza réclament l’échange avec les prisonniers palestiniens

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les familles des captifs israéliens à Gaza réclament l’échange avec les prisonniers palestiniens. (Illustration)

Le cabinet extrémiste israélien dont son ministre de la Guerre est sous le feu des critiques des familles des captifs israéliens à Gaza assiégée.

Alors que les forces israéliennes bombardent violemment la bande de Gaza, les familles des "otages" sont excédées par le silence de leur gouvernement.

Des centaines de proches des captifs israéliens ont organisé un rassemblement samedi 28 octobre à Tel Aviv, menaçant d'organiser des manifestations d'envergure. Les manifestants présentaient des portraits de Netanyahu le visage maculé de sang.

Le rassemblement à Tel Aviv a suivi l'une des nuits les plus violentes de la guerre que mène le régime contre Gaza. 

« Les familles ne dorment pas. Elles veulent des réponses. Elles méritent des réponses », a réclamé Haïm Rubinstein, 35 ans, porte-parole du Forum des familles d’otages et de disparus. « Aucun membre du cabinet de guerre n'a pris la peine de rencontrer les familles pour expliquer une chose : si l'opération terrestre mettait en danger le bien-être des 229 otages. Les familles s'inquiètent du sort de leurs proches et attendent des explications. Chaque minute semble une éternité. »

Samedi matin, l’armée israélienne a annoncé avoir notamment visé le réseau de tunnels souterrains d’où le Hamas mène ses opérations. Or c’est dans cet immense labyrinthe que seraient retenus au moins une partie des otages.

Le mouvement Hamas avait indiqué jeudi qu’une cinquantaine d’otages faisaient partie de ces morts.

Les familles des captifs à Gaza ont exprimé leur « profonde inquiétude » quant au sort de leurs proches et à la possibilité qu’ils soient exposés aux bombardements, alors que l’armée étend ses opérations aériennes et terrestres dans l’enclave palestinienne.

L'armée israélienne a élargi vendredi ses attaques aériennes et terrestres contre la bande de Gaza. Les réseaux de communication sont tombés en panne à peu près au même moment.

Selon la Société de radiodiffusion israélienne, Kan, les familles ont déclaré dans un communiqué : « Ce fut la nuit la plus horrible de tous les temps, nous avons vécu une grande anxiété. »

« Nous avons vécu dans une incertitude totale quant au sort des personnes kidnappées qui y sont détenues et qui subissent également de violents bombardements. »

Ils ont exigé une réunion urgente avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre de la Guerre Yoav Gallant et d’autres membres du cabinet de guerre.

« J’ai le sentiment que nous avons déjà perdu cette guerre que nous menons », a déclaré Merav Leshem Gonen, mère de l’un des captifs, citée par la radio militaire israélienne. « Comment pouvez-vous être sûr que ma fille et les autres personnes kidnappées reviendront vivantes ? »

A l'adresse de Yoav Gallant, le communiqué rappelle : « Celui qui a libéré 1 000 prisonniers palestiniens pour le soldat Gilad Shalit, n'aura pas de mal à faire libérer tous les prisonniers palestiniens en contrepartie de plus de 200 otages israéliens. »

Le soldat Gilad Shalit, capturé le 25 juin 2006 par les Brigades Al-Qassam du Hamas, a été échangé en 2011 avec 1 027 prisonniers palestiniens.

Pour sa part, le Hamas a affirmé être prêt à relâcher « immédiatement » les captifs en échange de la libération de tous les Palestiniens incarcérés en Israël.

« Nous sommes prêts à conclure un accord immédiat d'échange de prisonniers qui comprend la libération de tous les prisonniers palestiniens en échange de tous les prisonniers détenus par la Résistance palestinienne », a déclaré Yahya Sinwar, chef du Hamas dans la bande de Gaza, dans un communiqué.

Netanyahu ne s’est engagé sur aucun accord mais a déclaré aux familles : « Nous épuiserons toutes les possibilités pour les ramener chez eux », selon une vidéo publiée par son bureau. 

Lors d’une conférence de presse conjointe avec Netanyahu, Yoav Gallant a déclaré que le Hamas devait être contraint à se rendre à la table des négociations mais que cela était « très complexe ».

« Plus la pression militaire est forte, plus nous avons de puissance de feu et plus nous frappons le Hamas – plus nous avons de chances de l’amener à un point où il acceptera une solution qui permettra le retour de vos proches », a-t-il dit.

Israël affirme que le Hamas compte 222 détenus dans la bande de Gaza et a jusqu'à présent libéré quatre captifs grâce à la médiation du Qatar.

Les captifs libérés par la Résistance palestinienne pour des raisons humanitaires ont déclaré à la presse avoir subi un bon traitement pendant leur captivité.

« Ils nous ont dit qu'ils suivaient les enseignements du Coran et qu'ils ne nous feraient pas de mal. Nous avons mangé la même nourriture qu’eux », a expliqué une captive israélienne libérée. 

Israël a imposé un blocus total à Gaza, laissant 2,3 millions d’habitants livrés à eux même, dans la pénurie de nourriture, d’eau, de carburant et de médicaments. 

Des milliers de Palestiniens sont détenus dans 19 prisons en Israël et une en Cisjordanie occupée.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV