Les familles des prisonniers israéliens capturés par le Hamas dès le premier jour de l’opération Tempête d’Al-Aqsa le 7 octobre dernier ont accru leur pression sur les dirigeants du régime et menacé d’organiser des manifestations.
La délégation israélienne des « kidnappés et disparus » a publié un communiqué ferme et exprimé sa colère, tout en soulignant que « nous avons passé la pire nuit ». Le communiqué indique qu’« aucun membre du gouvernement n'a pris la peine de contacter les familles des personnes enlevées et disparues pour leur expliquer si l’offensive terrestre mettait ou non en danger la vie des personnes enlevées. »
Il est mentionné dans ce communiqué que la nuit dernière a été une nuit difficile pour les familles des captifs israéliens en raison des attaques et des bombardements du régime contre Gaza, menés avec une centaine d'avions de combat, car le sort de leurs proches qui sont capturés par le Hamas est également incertain, et qu’ils pourraient également être exposés à de violents bombardements.
La chaîne 12 de la télévision israélienne a ainsi rapporté le rassemblement de ces personnes : « La colère furieuse des familles des personnes enlevées par le Hamas suite aux attaques d’envergure de l'armée israélienne sur la bande de Gaza. Les familles des personnes enlevées exigent une rencontre immédiate avec le Premier ministre ou le ministre de la Défense, et si cette demande n'est pas satisfaite, elles organiseront des protestations et des manifestations de rue. »
Citant les familles des captifs, la chaîne 12 a précisé : « Nous avons passé une nuit d'enfer. Nous n'avons pas d'autre choix. Nous mettrons le feu au pays. »
Elles ont déclaré qu'elles continueraient à se rassembler sur la place du musée de Tel-Aviv et que si la réunion demandée n'avait pas lieu, elles publieraient ce soir une déclaration sur le renforcement des mesures et le lancement de grands mouvements de protestation dans la rue.
Abou Obeida, porte-parole des Brigades al-Qassam, branche militaire du Hamas, a annoncé le 16 octobre que la Résistance palestinienne détenait 250 Israéliens en captivité, dont 200 ont été capturés par al-Qassam.
Plus tard, des informations ont été publiées montrant qu'un certain nombre de captifs israéliens avaient été tués lors d'attaques israéliennes contre la bande de Gaza.
Alors que les familles des prisonniers sionistes s'inquiètent de la mort de leurs proches lors des attaques de l'armée israélienne à Gaza, les captifs libérés par la Résistance palestinienne pour des raisons humanitaires ont exprimé leur satisfaction du traitement que la Résistance leur a réservé pendant leur captivité.
Une captive israélienne libérée, a précédedemment présenté un récit du traitement réservé aux prisonniers par la Résistance et a déclaré : « Ils nous ont dit qu'ils suivaient les enseignements du Coran et qu'ils ne nous feraient pas de mal. Nous avons mangé la même nourriture qu’eux. »
Le journal Yedioth Ahronoth a écrit que l’affrontement terrestre de vendredi soir entre l’armée israélienne et la Résistance palestinienne avait eu lieu pour deux raisons : « Primo, tester les capacités avancées de l'armée israélienne et secundo, évaluer la force défensive du Hamas. »
Ce faisant, ce samedi 28 octobre, la police israélienne a annoncé dans un communiqué officiel qu’elle « n'autorise pas les manifestations sur des questions politiques ou de sécurité pendant la guerre ».
Selon la chaîne d'information Russia Today et les médias israéliens, la police de Tel-Aviv a averti les Israéliens que si une manifestation se formait, ses forces interviendraient pour disperser les manifestants.