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Zoom Afrique du 20 octobre 2023

Zoom Afrique du 20 octobre 2023

Les titres de la rédaction :

  • L’Afrique qui manque d’énergie, a besoin d’un traitement climatique plus équitable (OPEP)
  • Nouvelles routes de la soie : la Chine promet plus de 100 milliards $ de nouveaux financements aux pays en développement
  • Seychelles : le gouvernement lancera un appel d'offres début 2024 pour la modernisation du port de Victoria
  • Le Nigeria veut obliger les compagnies minières à transformer localement leur production

Les analyses de la rédaction :

Macron frappe à la porte du Tchad

Le premier convoi de l’armée française parti du Niger est arrivé au Tchad, a annoncé le porte-parole de l’armée. Poussée à la sortie, l’armée française est sur le départ du Niger. L’effectif des soldats de ce contingent n’est pas connu, mais la France dispose de 1500 soldats au Niger. Selon le programme de retrait, ceux qui sont stationnés sur la base près de la frontière avec le Mali seront les premiers à quitter le Niger avant le départ des autres cantonnés sur la base aérienne de Niamey. Le départ des troupes françaises est une exigence des nouvelles autorités du coup d’État du 26 juillet au Niger.

La France tente de trouver un nouveau refuge

Le fils du maréchal du Tchad a été reçu en France par Emmanuel Macron, président français. Selon des médias français, les deux personnalités ont notamment évoqué les crises régionales, le retrait des forces françaises du Niger ainsi que la situation politique du Tchad.

Ils ont échangé « sur l’ensemble des dossiers régionaux, dont le Soudan, la Libye et le Niger ainsi que sur le retour en France des moyens militaires », a précisé la présidence française citée par France 24. « L’entretien a également permis aux deux présidents de discuter de la poursuite de la transition politique au Tchad », souligne la même source.

Mais au Tchad, des voix s’élèvent contre la présence militaire française. Malgré ce redéploiement des forces françaises au Tchad et cette rencontre, la France est totalement déchue. Elle n'a plus aucune place en Afrique.

Mali : La libération du territoire national se poursuit

par Mikhail Gamandiy-Egorov 

Les autorités maliennes avec le soutien des forces alliées poursuivent la campagne de libération du territoire du pays de la présence des groupes terroristes. Malgré les obstacles et vives critiques placés par les régimes occidentaux opposés aux choix stratégiques de Bamako – le processus continue avec des succès notables. Le 7 octobre dernier, les Forces armées maliennes (FAMA) avaient annoncé avoir repris le contrôle total de la ville d’Anéfis, dans la région de Kidal (Nord-Est du Mali), après dix ans d’absence. Comme le note Maliweb – cette nouvelle offensive militaire sur les bases de la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad) dans la région de Kidal, surtout la prise d’Anéfis constitue un tournant majeur après une décennie de conflit.  Ces succès sur le terrain des militaires maliens et de leurs alliés confirment plusieurs points importants. Tout d’abord que les résultats obtenus rentrent dans la ligne des objectifs annoncés par le leadership du Mali. Pour rappel, dans son récent discours à la Nation, à la veille de la célébration du 63ème anniversaire de l’indépendance du pays, le chef de l’État le colonel Assimi Goïta avait clairement fait comprendre que le Mali retrouvera sa souveraineté sur l’ensemble du territoire national.

D’autre part et cela est également particulièrement important à noter – c’est le fait que les récents succès de l’armée malienne, y compris dans le cadre de la libération de la ville d’Anéfis après une dizaine d’années de contrôle par les groupes armés et terroristes – sont observés en l’espace de quelques mois seulement. Sachant que la présence occidentale, et principalement hexagonale, n’avait jamais pu ou n’avait jamais cherché, voire peut-être surtout les deux, à résoudre ce grave problème sécuritaire après… une dizaine d’années de présence. Le tout en sachant également que ces mêmes problèmes sécuritaires dans la région du Sahel ont été largement « facilités » par l’intervention otanesque contre la Libye de Mouammar Kadhafi en 2011. Une intervention criminelle dans laquelle le régime hexagonal avait pour rappel joué un rôle clé.

Le troisième point concerne quant à lui le fait que malgré tous les obstacles posés et qui continuent d’ailleurs d’être posés par les ennemis de la pleine souveraineté de l’État malien, ainsi que dans un objectif de revanche pour avoir été mis à la porte, la ferme détermination des autorités, de l’armée et de la large partie de la population du Mali – ne faiblit pas. D’ailleurs, la meilleure confirmation de ce point est visible dans l’amertume des médias de propagande occidentale, principalement hexagonaux, qui tout en étant obligés à reconnaître les nouveaux récents succès des Forces armées maliennes – tentent par tous les moyens à les dénigrer. En bref, la méthode si habituelle des régimes nostalgiques de l’unipolarité.

Aussi, il est tellement intéressant, surtout après tous les événements traités au cours des dernières années à travers les exemples de plusieurs pays et régions du monde, du Moyen-Orient à l’Afrique en passant par l’Eurasie et l’Amérique latine – d’observer à quel point les experts autoproclamés de l’Occident continuent à avoir tout faux dans leurs prétendues analyses et prévisions.

Plus précisément et dans le cas africain, faut-il rappeler de quelle manière moqueuse les pseudo-spécialistes occidentaux et notamment hexagonaux prédisaient l’impossibilité de résoudre la crise en République centrafricaine ? Et lorsque leurs fameuses prévisions, qui d’ailleurs n’étaient que le véritable miroir de leurs objectifs stratégiques, ne se réalisaient pas – ces mêmes personnages continuaient de prétendre maîtriser la situation. Plusieurs d’entre eux avaient également déclaré que le Mali n’est pas la Centrafrique, et que sans la présence militaire de l’Hexagone – Bamako ferait face à un échec « retentissant ».

Aujourd’hui et face aux succès de l’armée malienne, bien que beaucoup de travail doit encore être fait – seront-ils au moins capables de reconnaître leurs erreurs ? De reconnaître que les Maliens à l’instar d’autres peuples africains n’ont point besoin d’une fausse aide occidentale pour réussir ? La réponse est très fort certainement – non.

Et non pas seulement pour des raisons d’absence d’un minimum de dignité, ni en raison de fortes méconnaissances couplées à une extrême arrogance, mais bel et bien précisément en raison d’avoir longtemps espéré pouvoir poursuivre à mentir à l’Afrique comme au reste de la large partie de la communauté internationale. Au nom du prétendu « exceptionnalisme » occidental. Un exceptionnalisme qui comme le confirment les événements en cours, y compris au Mali, n’est que du sable. Les peuples africains, comme de nombreuses autres populations non-occidentales, n’ont non seulement pas besoin des régimes occidentaux pour atteindre leurs objectifs, mais effectivement et au contraire se doivent de casser définitivement cette relation vicieuse et d’un cadre purement gagnant/perdant. Le Mali est ce nouvel exemple qui le confirme amplement.

Fin de la Françafrique: après le Sahel, le golfe de Guinée ?

Après le Sahel, le golfe de Guinée est-il le prochain endroit d'où la Françafrique devrait plier bagage ?

Nous avons analysé la situation avec Luc Michel, géopoliticien. Écoutons-le.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV