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Indignation internationale après le massacre de civils dans un hôpital de Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La plupart des victimes de l'attaque de l'hôpital de Gaza sont des femmes et des enfants. ©Anadolou Agency

Les autorités, les groupes et les citoyens du monde entier ont exprimé leur profonde indignation face au massacre de centaines de civils par le régime israélien lors d'une attaque contre un hôpital de la ville de Gaza.

Mardi 17 octobre, au moins 500 civils, principalement des femmes et des enfants, ont été tués par des frappes aériennes israéliennes contre l'hôpital Al-Ahli dans la ville de Gaza, sur fond d'une guerre incessante menée par le régime d'Israël dans la bande de Gaza assiégée.

Le bilan réel pourrait être bien plus élevé puisque, selon le ministère de la Santé de Gaza, « des centaines de victimes sont encore sous les décombres ».

Des milliers de personnes étaient présentes dans l'hôpital Al-Ahli (anciennement Al-Maadani) lors des frappes aériennes. La guerre en cours a pourtant déjà causé des milliers de morts civils. 

En réaction, le Mouvement de résistance palestinien basé à Gaza, dirigé par Ismail Haniyeh, a affirmé que « le massacre à l'hôpital confirme la brutalité de l'ennemi et l'étendue de son sentiment de défaite ». 

Le Hezbollah libanais a appelé à une « journée de colère » pour condamner cette frappe.

le président iranien Ebrahim Raïssi a publié un message sur X (ex-Twitter) : « Le silence d’aucun homme épris de liberté n’est permis face à ce crime de guerre. »

« Les flammes des bombes américano-israéliennes, larguées mardi soir 17 octobre sur les Palestiniens dans un hôpital à Gaza, vont dévorer les sionistes », a-t-il déclaré. 

Le bureau du président syrien Bachar al-Assad a dénoncé dans un communiqué ces atrocités comme « l'un des massacres les plus odieux et les plus sanglants contre l'humanité de l'ère moderne ».

« La République arabe syrienne tient les pays occidentaux, en particulier les États-Unis d'Amérique, pour responsables de ce massacre et des autres crimes, car ils sont complices de l'entité sioniste dans toutes les opérations perpétrées contre le peuple palestinien », ajoute-t-il.

L'Arabie saoudite a aussi condamné cette effusion de sang « dans les termes les plus fermes », la qualifiant de « crime odieux commis par les forces d'occupation israéliennes ».

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé « toute l'humanité à agir pour mettre fin à cette brutalité sans précédent à Gaza. »

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a publié une déclaration, qualifiant ce massacre de « violation flagrante du droit international ».

Moussa Faki Mahamat, le chef de l'Union africaine, a qualifié cette frappe de « crime de guerre ». « Il n'y a pas de mots pour exprimer pleinement notre condamnation du bombardement israélien d'un hôpital de #Gaza aujourd'hui, tuant des centaines de personnes », a-t-il déclaré sur son compte X.

« Les mots me manquent » 

Ces frappes meurtrières sont « totalement inacceptables », a déclaré Volker Turk, le chef des droits de l'homme de l'ONU, insistant sur le fait que les auteurs doivent rendre des comptes.

« Les mots me manquent. Ce soir, des centaines de personnes ont été tuées - de manière horrible - lors d'une frappe massive à l'hôpital Al-Ahli Arabi dans la ville de Gaza, y compris des patients, des personnels de santé et des familles qui cherchaient refuge dans et autour de l'hôpital. Encore une fois les plus vulnérables. C'est totalement inacceptable », a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme dans un communiqué.

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a rappelé que l'attaque avait visé l'établissement alors qu'il était « opérationnel, avec des patients et des soignants, ainsi que des personnes déplacées qui s’y étaient réfugiées ».

« L'hôpital était l'un des 20 hôpitaux situés au nord de la bande de Gaza qui faisaient l'objet d'ordres d'évacuation de l'armée israélienne. Il a été impossible d’exécuter l'ordre d'évacuation compte tenu de l'insécurité actuelle, de l'état critique de nombreux patients et du manque d'ambulances, de personnel, de capacité en lits du système de santé et d'abris alternatifs pour les personnes déplacées », a déclaré l'organisme des Nations Unies.

Ce développement survient alors que des centaines de manifestants en colère se sont rassemblés devant l'ambassade de France en Tunisie, criant « Les Français et les Américains sont les alliés des sionistes ».

Ils ont exigé le rappel des ambassadeurs des deux pays et ont crié « Pas d'ambassade américaine sur le territoire tunisien ».

Le président français Emmanuel Macron a déclaré mardi que « rien ne peut justifier de prendre pour cible des civils » et a appelé à un accès humanitaire à Gaza « sans délai ».

« Rien ne peut justifier une frappe contre un hôpital. Rien ne peut justifier de cibler des civils. La France condamne l'attaque de l'hôpital Al-Ahli Arabi à Gaza qui a fait tant de victimes palestiniennes. Nous pensons à elles », a-t-il écrit sur X. « L'accès humanitaire à la bande de Gaza doit être ouvert sans délai. »

Les Émirats arabes unis ont fermement condamné « l'attaque israélienne qui a visé l'hôpital baptiste Al-Ahli dans la bande de Gaza, entraînant la mort et les blessures de centaines de personnes », a rapporté mercredi l'agence de presse officielle WAM.

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré que l'attaque équivalait à un « massacre de guerre hideux » qui ne pouvait être toléré, ajoutant que toute discussion sur autre chose que l'arrêt de la guerre était inacceptable.

« Israël a franchi toutes les lignes rouges. (...) Nous ne partirons pas et ne permettrons à personne de nous expulser de là », a-t-il ajouté.

L'ambassadeur palestinien aux Nations Unies, Riyad Mansour, aux côtés des envoyés arabes de l'ONU, a déclaré qu'ils étaient tous indignés par les frappes meurtrières contre l'hôpital et en ont imputé la responsabilité à Israël.

« Nous condamnons cet acte dans les termes les plus fermes possibles et nous tenons Israël pour responsable de ce massacre, et les responsables de ce crime doivent être traduits en justice », a déclaré Mansour.

L'ancien président russe et vice-président du Conseil de sécurité russe Dmitri Medvedev a qualifié cette frappe de « crime de guerre » et a déclaré que Washington en était indirectement responsable.

« L'horrible attaque contre un hôpital dans la bande de Gaza est clairement un crime de guerre », a-t-il noté sur Telegram. « Qui distribue inconsidérément des sommes colossales pour acheter des armes, chargeant ainsi leur complexe militaro-industriel. Qui proclame faussement sa mission mondiale de protection des valeurs démocratiques. Les États-Unis. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV