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Erevan exige que des militaires du Karabakh rejoignent l’armée arménienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un soldat arménien dans la zone frontalière de son pays. (Photo d’archives)

La quasi-totalité de la population arménienne a fui le Haut-Karabakh depuis que l’Azerbaïdjan a réussi à reprendre le contrôle total de la région la semaine dernière, a fait savoir, samedi 30 septembre, Nazeli Baghdasaryan, porte-parole du Premier ministre arménien, affirmant que le nombre de réfugiés entrés dans le pays au cours de la semaine dernière ont atteint 100 417, sur une population estimée à 120 000 habitants.

L’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a également indiqué que 100 000 personnes ont fui la région, soulignant que beaucoup d’entre eux « ont faim, sont épuisés et ont besoin d’une aide immédiate ».

« Il ne reste que quelques centaines de personnes, dont la plupart sont des fonctionnaires, des employés des services d’urgence, des bénévoles ainsi que des personnes ayant des besoins particuliers », a écrit Artak Beglaryan, un ancien responsable séparatiste, sur les réseaux sociaux.

Notons que le Haut-Karabakh est une région enclavée située dans les montagnes du Caucase à l’intérieur des frontières de la République d’Azerbaïdjan. La région a toujours été internationalement reconnue comme faisant partie du territoire de la République d’Azerbaïdjan, bien qu’il soit principalement peuplé d’Arméniens de souche qui ont résisté à la souveraineté de Bakou sur le territoire depuis qu’un mouvement séparatiste a mené la guerre contre la République d’Azerbaïdjan en 1994.

Mardi 19 septembre, l’Azerbaïdjan a lancé une opération militaire au Karabakh, qui a pris fin le 20 septembre, après que l’armée azerbaïdjanaise a mis en déroute les forces arméniennes en 24 heures et obligé les séparatistes à déposer les armes, dans le cadre d’un cessez-le-feu négocié par la Russie.

En ce qui concerne les anciens militaires du Karabakh, le vice-ministre arménien de la Défense, Armen Sarkissian, a exprimé la volonté de son pays pour que ces derniers, faisant partie des réfugiés forcés qui sont entrés en Arménie, rejoignent l’armée arménienne pour le service militaire, puisqu’ils « sont nos compatriotes et peuvent apporter leur soutien, leur expérience ainsi que leurs connaissances militaires aux forces armées d’Arménie ».

Mettant l’accent sur le fait que le ministère arménien de la Défense doit mener une étude dans ce domaine, M. Sarkissian a considéré le recrutement des réfugiés forcés de la région du Karabakh comme étant une priorité des tâches humanitaires.

Il est également à noter que les sources d’information arméniennes ont fait part samedi après-midi des manifestations contre la République d’Azerbaïdjan dans la capitale arménienne Erevan, au cours desquelles, les manifestants ont exigé la libération immédiate des anciens et actuels responsables du Karabakh qui ont été kidnappés et jugés par les autorités azéries.

Ces manifestations ont eu lieu après que la République d’Azerbaïdjan a annoncé, mercredi 27 septembre, l’arrestation d’un ancien dirigeant du Karabakh, Ruben Vardanyan, qui a tenté de se rendre en Arménie. Des gardes-frontières azéris ont publié la photo de l’ancien ministre d’État du Haut-Karabakh.

À ce propos, l’épouse de Vardanyan, Veronika Zonabend, a déclaré le 27 septembre dans un communiqué que son mari a été arrêté à la frontière alors qu’il tentait de fuir avec des milliers d’Arméniens.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV