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Mali : la MINUSMA accélère son retrait, en pleine guerre civile

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des forces de la MINUSMA. ©MINUSMA/Harandane Dicko

La MINUSMA annonce que ses forces ont été attaquées à deux reprises alors qu'elle organisait une opération précipitée pour se retirer de la ville de Ber, dans le nord du Mali.

À la suite d'affrontements avec des rebelles dirigés par les Touaregs, l'armée malienne a annoncé avoir pris le contrôle d'une base militaire dans le nord du pays après son évacuation avant la date prévue dimanche par la Mission des Nations unies (MINUSMA) pour des « raisons de sécurité ».

« Le convoi de la MINUSMA qui s'est retiré de Ber aujourd'hui a été attaqué à deux reprises. Trois Casques bleus blessés ont été évacués vers Tombouctou pour des soins médicaux », a indiqué la mission sur les réseaux sociaux.

L'attaque est survenue quelques heures seulement après que la MINUSMA a annoncé qu'elle accélérerait le retrait des forces de l'ONU du pays d'Afrique de l'Ouest en raison de la détérioration de la situation sécuritaire.

« La MINUSMA a accéléré son retrait de Ber en raison de la détérioration de la situation sécuritaire dans la région et des risques élevés posés à nos Casques bleus », a-t-il déclaré.

La mission de l'ONU a exhorté toutes les parties concernées à s'abstenir de toute action susceptible de compliquer l'opération, avertissant qu'une attaque contre ses troupes « pourrait constituer des crimes de guerre au regard du droit international ».

Samedi, le Mali a signalé que six soldats avaient été tués à la suite d'une attaque menée par des rebelles dans la ville de Ber.

Selon l'armée malienne, des troupes étaient en route vers Ber dans le cadre d'une mission de relève alors que les forces de la MINUSMA s'apprêtaient à quitter le pays.

La mission de la MINUSMA, qui comptait quelque 11 600 soldats et 1 500 policiers dans le pays, a commencé en 2013. Des insurrections ont éclaté dans le nord du Mali l'année précédente.

Des colonels en colère contre la gestion par le gouvernement de l'insurrection de longue date ont pris le pouvoir en août 2020, puis ont mené un autre coup d'État en mai de l'année suivante.

Ces derniers jours, l'alliance rebelle du Nord dirigée par les Touaregs, appelée Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), a accusé les forces maliennes d'avoir violé un cessez-le-feu en attaquant ses forces près de Ber.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a voté en juin pour mettre fin à une mission de la force de l'ONU au Mali, vieille de dix ans, après que la junte au pouvoir a exigé le retrait des forces étrangères.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV