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Niger : le président déchu sera poursuivi pour "haute trahison" et "atteinte à la sûreté" du pays

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président déchu nigérien Mohamed Bazoum à Berlin, en Allemagne, le 8 juillet 2021. ©Reuters

L'ancien président nigérien et ses proches seront poursuivis pour "haute trahison" et "atteinte à la sûreté" du pays, ont annoncé les militaires au pouvoir, cités par Sputnik.

« Le gouvernement nigérien a réuni à ce jour les preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger », a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane dans un communiqué lu à la télévision nationale.

Le gouvernement appuie ses accusations sur des « échanges » de M. Bazoum avec des nationaux, des chefs d'État étrangers, et des responsables d'organisations internationales.

À propos du président déchu, la junte a appelé à « s'interroger sur la sincérité de sa prétention à soutenir qu'il est séquestré, alors même que les militaires n'ont jamais investi sa résidence présidentielle et qu'il dispose encore de tous les moyens de communication ».

En outre, les militaires ont dénoncé « les sanctions illégales, inhumaines et humiliantes de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) », prises lors d'un sommet de l'organisation le 30 juillet, au cours duquel avait aussi été fixé un ultimatum de 7 jours pour rétablir l'ordre constitutionnel, sous peine d'un recours à la force, qui n'a pas été appliqué.

Les États ouest-africains ont annoncé entre autres la suspension des transactions financières et commerciales avec le Niger, dépendant économiquement et énergétiquement de pays étrangers.

Ces sanctions « vont jusqu'à priver le pays de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires » et de « fourniture en courant électrique », ont déploré les militaires dans leur communiqué.

Tout récemment, le chef religieux Abdullah Bala Lau a affirmé que la junte militaire au Niger s'est déclarée ouverte au dialogue avec la Cédéao.

C'est ce qui ressort des déclarations faites à la presse, dimanche 13 août, par le chef du Groupe pour la lutte contre les hérésies et l'établissement de la Sunna, Abdullah Bala Lau, après sa rencontre avec le chef de la junte militaire, Abdourahamane Tiani, au Niger, accompagné d'une délégation conjointe avec la confrérie Tijaniyya du Nigeria.

Bala Lau a précisé que la rencontre avec Tiani a duré près de 3 heures.

Il a ajouté qu'Abdourahamane Tiani avait consenti, lors de la réunion, à dialoguer avec la Cédéao, expliquant que « Tiani n'a pas spécifié la date de ces discussions, mais a affirmé qu'il était toujours ouvert au dialogue ».

Dans sa déclaration finale, le sommet des dirigeants de la Cédéao, qui s'est tenu jeudi à Abuja, a conclu qu'il ne fallait « exclure aucune option pour résoudre la crise au Niger, y compris le recours à la force en dernier ressort ».

Bien qu'aucun autre détail n'ait été mentionné sur la force militaire nécessaire à une éventuelle intervention à Niamey, le président de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, a révélé que son pays « contribuera avec un bataillon de 850 à 1 100 soldats » et que le Nigeria, le Bénin et d'autres pays y participeront également, sans plus de précision.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV