TV

Liban : le Hezbollah déterminé à libérer de grandes étendues des territoires occupés par Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le village frontalier de Ghajar au Liban.

Selon un responsable du Hezbollah libanais, ce mouvement est bien résolu à libérer complètement les territoires occupés par Israël dans les régions du sud du pays.

Le chef du conseil religieux du Hezbollah libanais a souligné que les combattants de ce mouvement étaient déterminés à libérer entièrement les territoires occupés par Israël dans les régions du sud du pays.

Le cheikh Mohammad Yazbek a fait ces remarques samedi qui coïncide avec l’Achoura marquant le jour anniversaire de la mort en martyr de l'Imam Hossein (béni soit-il), le troisième Imam des chiites et le petit-fils du noble Prophète de l’islam, le très vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), dans la ville de Baalbek dans le sud du pays des Cèdres.

« Inspirée par la voie de l'Imam Hossein et ses 72 fidèles compagnons qui ont sacrifié leur vie, la Résistance libanaise est arrivée à reprendre à l’ennemi la plupart des terres du pays », a-t-il précisé.

Ces dernières semaines, les militaires israéliens se sont emparés du secteur nord du village frontalier de Ghajar et l'ont coupé du Liban.

A lire: Des jeunes libanais arrachent les caméras de l'armée israélienne aux frontières

Israël a occupé Ghajar lors de la guerre de 2006. Ce village de 2 000 habitants se trouve dans un coin stratégique où se rejoignent les frontières entre la Syrie, le Liban et les territoires occupés de la Palestine.

En novembre 2010, le cabinet israélien a approuvé un plan de retrait de la partie nord du village. Cependant, Israël ne s'en est pas toujours retiré.

Des responsables libanais ont annoncé qu'Israël avait construit un mur autour du village Ghajar, avertissant que l’entité sioniste pourrait l'annexer à la partie occupée du village.

Dans un communiqué, le Hezbollah a condamné la mise en place par les forces israéliennes «d'une clôture de barbelés et la construction d'un mur de béton autour de toute la localité», qui sépare ce village de son environnement naturel et historique au sein du territoire libanais. «Les forces d'occupation ont complètement imposé leur force aux Libanais, ont occupé les parties de la localité et l'ont soumise à son administration, en parallèle à l'ouverture du village aux touristes venant des territoires occupés de la Palestine » a ajouté le Hezbollah.

Presque au même moment, un missile antichar a été tiré depuis le Liban près du village de Ghajar ; certains fragments atterrissant au Liban et d'autres à l'intérieur du territoire occupé par Israël. Le régime occupant a tiré des obus à la périphérie du village voisin de Kfarchouba.

L'impasse de l'élection présidentielle au Liban

Plus loin dans ses propos, le cheikh Yazbek a fait allusion à l'échec du Parlement libanais à élire un nouveau président et à sortir d'une impasse politique qui frappe le pays depuis des mois.

Il a souligné que l'impasse politique actuelle au Liban est due à l'absence de dialogue entre les factions politiques et aussi aux ingérences de Washington, ajoutant que les négociations et l'entente devraient prévaloir et qu'aucun groupe ne devrait adopter des positions hostiles qui profiteraient à l'ennemi israélien et aux puissances arrogantes.

Lire aussi: Liban: le Parlement échoue à nommer le président de la République après 12 tentatives

« Le Hezbollah est prêt à discuter du remplacement de l'ancien président Michel Aoun dont le mandat s'est terminé en octobre dernier », a poursuivi le cheikh Yazbek, soulignant qu'il devrait maintenir de manière indépendante et puissante la souveraineté du Liban et ne pas céder aux diktats des autres.

La présidence libanaise a connu plusieurs impasses depuis la guerre civile de 1975-1990. Le gouvernement intérimaire gère les affaires du pays depuis mai.

Le Liban est plongé dans une crise économique que la Banque mondiale a qualifiée de l'une des pires de l'histoire récente ; une crise qui s'accompagne de sanctions paralysantes imposées par les États-Unis et leurs alliés.

La livre libanaise a perdu plus de 95 % de sa valeur sur le marché noir depuis 2019.

Selon les Nations unies, la crise financière en cours au Liban a fait grimper les taux de pauvreté à plus de 80 % de la population ; les prix des denrées alimentaires ayant augmenté de 2 000 %.

Des créanciers sous influence américaine comme le Fonds monétaire international ont conditionné le déblocage de milliards de dollars de prêts d'urgence à des réformes spécifiques qui, selon de nombreux observateurs, rendraient le pays dépendant de l'Occident.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV