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Macron met en garde contre une fissure dans la société française devant le nouveau cabinet

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président français Emmanuel Macron à l'Elysée, le 21 juillet 2023. AFP

Inquiet du fossé creusé dans la société française après le meurtre d'un adolescent de 17 ans par la police, le président Macron a renouvelé une partie du gouvernement pour « apporter des réponses solides à la crise engendrée par les récentes troubles».

Le président français, Emmanuel Macron, a mis en garde contre le risque de division profonde dans son pays, demandant à son nouveau gouvernement de tirer des leçons des récents troubles en France, après que le pays a fait face à des manifestations massives en raison de la mort d'un adolescent de 17 ans d'origine algérienne par la police le mois dernier.

Suite aux récents troubles à travers le pays, le gouvernement de Macron a été accusé de laisser s'envenimer une culture de racisme institutionnalisé au sein des forces de police.

S'exprimant lors d'une réunion ministérielle au lendemain d'un remaniement du gouvernement, Macron a déclaré vendredi 21 juillet : « Nous aurons à apporter les réponses profondes aux émeutes que le pays a vécues au début du mois de juillet, car au-delà des réponses d'urgence, nous voyons bien à travers les crises que le risque de fragmentation, de division profonde de la Nation est là. Et il y a un besoin tout à la fois d'autorité, de respect, d'espérance légitime et c'est une réponse complète et profonde qui se joue à l'échelle de la nation. »

Macron en réunion de crise : « Les réseaux sociaux sont impliqués dans les émeutes en France »

L'assassinat de l'adolescent algérien Nahel montre que le profilage racial peut se transformer en violence dans ce pays. L’affaire Nahel était la dernière des 16 fusillades policières lors des contrôles routiers au cours des 18 derniers mois, avec la grande majorité, sinon la totalité, des minorités ethniques, selon l'avocat Aryeh Alimi.

La fusillade qui a déclenché des manifestations dans tout le pays a attiré l'attention sur le problème du racisme et de la discrimination systémiques auxquels sont confrontées les communautés marginalisées en France.

Le 30 juin, le porte-parole de l'ONU pour les droits de l'homme a appelé la France à « s'attaquer sérieusement » au racisme et à la discrimination policière dans les forces de l'ordre.

Les troubles avaient provoqué une réunion d'urgence du président Emmanuel Macron et conduit à l'arrestation de plus de 3 400 personnes.

Les événements liés à la fusillade avaient également suscité des comparaisons avec les actions racistes aux États-Unis, nécessitant la lutte contre le racisme et la brutalité policière.

Suite à des récents événements en France, les militants et les experts ont souligné la nécessité pour les autorités françaises de confronter les effets de la politique coloniale passée du pays et d'engager des conversations significatives sur la race et la discrimination.

La France a une longue histoire de racisme colonial et de violence contre les « non blancs ». Cette histoire s'étend d'Haïti, de la Guadeloupe et de la Martinique dans les Caraïbes à l'île de la Réunion dans l'océan Indien, en Afrique du Nord et de l'Ouest et au Vietnam, parmi de nombreuses autres populations.

La violence policière en France cible depuis longtemps les Arabes et les Noirs. En 1961, la police française a tué plus de 100 Français d'origine arabe qui manifestaient pacifiquement à Paris.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV