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La Russie enquête sur l’implication des agences occidentales dans la rébellion de Wagner

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Cette capture d’écran montre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d’une interview exclusive accordée à la chaine de télévision RT.

Les services de renseignement russes enquêtent pour savoir si les agences d’espionnage occidentales ont joué un rôle dans la mutinerie avortée du groupe Wagner, a rapporté lundi l’agence de presse TASS citant le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision russe RT, Lavrov a déclaré que l’ambassadrice des États-Unis à Moscou, Lynne Tracy, s’est entretenue dimanche avec des représentants russes et a donné des « signaux » indiquant que les États-Unis n’étaient pas impliqués dans la mutinerie, exprimant par ailleurs son espoir que l’arsenal nucléaire russe serait maintenu en sécurité.

Suite à la rébellion armée avortée de Wagner, plusieurs pays ont apporté leur soutien au président russe, Vladimir Poutine, a souligné le chef de la diplomatie russe.

Dans ce droit fil, Sergueï Lavrov a indiqué que la rébellion armée du chef de Wagner, Evguéni Prigojine, et de ses hommes déployés en Ukraine n’allait rien changer aux relations de la Russie avec ses alliés.

 

En ce qui concerne la mutinerie orchestrée par le chef du groupe paramilitaire Wagner visant à mener une action militaire contre Moscou, il est à noter que Prigojine a accusé les hauts gradés russes d’avoir lancé des frappes contre ses hommes, annonçant que ses forces avançaient vers Moscou et qu’elles avaient pris le contrôle des installations militaires de la ville de Rostov.

Suite à l’annonce de la rébellion du groupe Wagner contre le commandement de l’armée russe, le président russe, Vladimir Poutine, a menacé ce groupe de mesures et violentes et restrictives.

Ailleurs dans ses remarques, M. Lavrov a réagi aux propos du président français, Emmanuel Macron, concernant la mutinerie armée du chef du groupe Wagner, en Russie.

« Emmanuel Macron, y a vu une chance de mettre en œuvre la menace d’une défaite stratégique de la Russie », a-t-il souligné.

À ce propos, on rappellera que le président français a prétendu, dimanche 26 juin : « Cela [la rébellion] montre les divisions qui existent au sein du camp russe, la fragilité à la fois de ses armées et de ses forces auxiliaires comme le groupe Wagner ».

 

Par ailleurs, le ministre russe a accusé l’Occident de vouloir tirer profit de toutes les tentatives de coups à travers le monde, évoquant les informations de CNN selon lesquelles Washington avait eu connaissance des projets de Wagner et s’attendait à « beaucoup plus d’effusion de sang ».

Des instructeurs militaires russes œuvrent en Afrique, «ce travail va bien sûr continuer» a-t-il par ailleurs déclaré. Aussi a-t-il estimé que l'Europe et la France «ayant abandonné la République centrafricaine et le Mali», ces pays se sont tournés vers la Russie et Wagner pour avoir des instructeurs militaires et «assurer la sécurité de leurs dirigeants».

Selon M. Lavrov, cela a eu lieu au moment où « les Français et d’autres Européens [les] ont laissés en mettant fin à la présence de leurs contingents antiterroristes là-bas et en fermant leurs bases militaires censées renforcer la lutte antiterroriste ».

« En plus de ces relations avec l’organisation Wagner, les gouvernements de République centrafricaine et du Mali ont des contacts officiels avec notre gouvernement. À leur demande, plusieurs centaines de militaires travaillent, par exemple en RCA, en qualité d'instructeurs », a expliqué le chef de la diplomatie russe.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV