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Le Hezbollah met en garde contre un coup d’Etat contre les équilibres sensibles libanaises

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le membre du conseil central du Hezbollah Cheikh Nabil Qawouq. ©Fars News

Le membre du conseil central du Hezbollah Cheikh Nabil Qawouq a déclaré que « face aux crises accumulées, la phase actuelle devrait être celle de sauvetage, et non un coup d'État contre des équilibres internes sensibles ».

S’exprimant ce samedi 10 juin lors d’une cérémonie au Liban, Cheikh Nabil Qawouq a souligné : « Le Liban a besoin de mesures nationales qui le protégeront de l'effondrement et des séditions, des mesures qui profitent aux intérêts nationaux et non aux individus. Nous disons à ceux qui le souhaitent de ne pas faire de mauvais calculs et de ne pas laisser un excès d'enthousiasme vous faire perdre vos paris. »

« Les nouveaux alignements dans le dossier présidentiel témoignent des préoccupations nationales et de l'existence d'intentions cachées. Notre responsabilité nationale nous oblige à renforcer notre présence et à barrer la route à la sédition », a noté le membre du conseil central du Hezbollah.

« L'adoption par le Hezbollah de l'option du dialogue inconditionnel, tant au niveau des participants qu'au niveau des candidats, est une position sérieuse, pas une manœuvre politique ou médiatique », a-t-il fait savoir.

Cela survient alors que certaines sources affirment que les Etats-Unis sont derrière l’alignement politique réalisé entre Samir Geagea chef des Forces libanaises (FL), Gebran Bassil chef du Courant patriotique libre (CPL), et Walid Joumblatt leader du Parti socialiste progressiste, et leur soutien à la candidature de l'ancien ministre libanais des Finances Jihad Azour.

Citant une source bien informée, le journal libanais Al-Diyar a fait allusion aux tentatives américaines visant à contourner la France et l'Arabie saoudite dans le dossier libanais, prétendant que « cette convergence politique n'aurait pas été réalisée sans l'accord des États-Unis ».

Le 5 juin, 32 représentants des partis d'opposition au Liban ont annoncé Jihad Azour, l'ancien ministre des Finances, comme leur candidat officiel au poste de président de la République. Ensuite, Nabi Berri président du Parlement libanais a également annoncé que la séance de vote pour élire le président se tiendrait le 14 juin.

Le Hezbollah et le mouvement Amal avaient déjà annoncé Suleiman Faranjieh comme leur candidat favori pour ce poste.

Le Liban fait face à une vacance présidentielle depuis le 30 octobre de l'année dernière après la fin du mandat présidentiel de Michel Aoun, et malgré la tenue de plusieurs réunions, le Parlement du pays n'a pas encore réussi à élire un président par consensus.

Ce n'est pas la première fois que le Liban fait face à une vacance présidentielle. Bien au contraire, avant l'élection de Michel Aoun à la présidence le 31 octobre 2016, le Liban était resté sans président pendant deux ans et demi, et le Parlement s'était réuni quarante-cinq fois pour élire un président, mais sans résultat. La raison en est que la structure politique du Liban et les idées sectaires qui gouvernent les partis provoquent toujours des crises et des impasses politiques dans ce pays.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV