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La détente syro-arabe aura un impact positif sur le Liban (Assad)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président syrien Bachar al-Assad (à droite) rencontre l'ancien président libanais Michel Aoun à Damas, en Syrie, le 6 juin 2023. ©SANA

Le président syrien Bachar al-Assad a salué la récente normalisation des relations diplomatiques entre Damas et le monde arabe, affirmant que le rapprochement aura un « impact positif » sur le Liban voisin.

S’exprimant mardi 6 juin lors d'une rencontre avec l'ancien président libanais Michel Aoun dans la capitale syrienne après 14 ans, Assad a déclaré qu'il croyait que « la force du Liban réside dans sa stabilité politique et économique, et que les Libanais sont capables de créer cette stabilité par le dialogue et le consensus, et surtout en adhérant aux principes et en ne pariant pas sur les changements ».

Il a également souligné que « la stabilité du Liban est dans l'intérêt de la Syrie et de la région en général ».

« La Syrie et le Liban ne peuvent pas considérer leurs défis séparément », a déclaré Assad, notant que le rapprochement syro-arabe qui a eu lieu récemment lors du sommet de la Ligue arabe à Djeddah « aura un impact positif sur la Syrie et le Liban ».

Le président syrien a également déclaré qu'Aoun « jouait un rôle dans la préservation des relations fraternelles entre la Syrie et le Liban au profit des deux pays ».

Pour sa part, Michel Aoun a décrit les changements au Moyen-Orient comme des signes positifs qui sont dans l'intérêt de tous les pays arabes.

L'ancien président libanais a également déclaré qu'il pensait que le redressement et la prospérité de la Syrie aurait des effets positifs sur le Liban.

Abordant la question des réfugiés syriens, Aoun a déclaré avoir informé le président syrien de « la position dangereuse de l'Europe, qui refuse de rapatrier les réfugiés, tente de les intégrer dans la société libanaise et utilise tous les moyens possibles pour empêcher leur retour sous prétexte de les protéger ».

Assad, en retour, a réaffirmé que la Syrie est prête à accueillir à nouveau ses citoyens, notant que cela doit se faire en coordination entre les deux pays.

La dernière fois que Michel Aoun s'est rendu à Damas, c'était en 2009, deux ans avant le début du conflit soutenu par l'étranger en Syrie, après quoi plusieurs pays arabes ont rompu leurs liens avec Damas.

La réunion a eu lieu alors que les autorités libanaises ont intensifié leurs efforts pour rapatrier les réfugiés syriens. Selon les statistiques publiées par le gouvernement libanais, environ deux millions de réfugiés syriens vivent au Liban, un pays qui compte plus de 5,5 millions d'habitants.

Cela survient également alors que le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a appelé à la tenue d'une session électorale le 14 juin à 11h00 heure locale (0800 GMT) pour élire un nouveau président de la République. Les 11 sessions précédentes ont échoué en raison d'un manque de consensus et d'un quorum perdu.

Le Liban n'a plus de président depuis la fin du mandat de Michel Aoun, le 31 octobre dernier.

Une source anonyme proche d'Aoun a déclaré à la chaîne d'information télévisée libanaise Al-Mayadeen que l'élection présidentielle libanaise « n'était pas à l'ordre du jour de la discussion d'Aoun avec Assad ».

La source a également déclaré que la visite d'Aoun à Damas s'inscrivait dans un contexte « régulier », étant donné que la Syrie est « la porte d'entrée du Levant ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV