Démocrates et Républicains se sont mis d’accord sur un projet de loi visant à éviter un défaut de paiement aux États-Unis avant la nouvelle date-butoir du 5 juin.
La Chambre des représentants des États-Unis a approuvé mercredi un projet de loi visant à relever le plafond de la dette, quelques jours seulement avant la date limite pour éviter un défaut national.
165 démocrates et 149 républicains ont voté pour le projet de loi, alors que 117 élus s’y sont opposés, 71 républicains et 46 démocrates.
Le projet de loi suspend le plafond de la dette jusqu'au 1er janvier 2025 et plafonne les dépenses non militaires.
Le président Joe Biden a remercié les membres de la Chambre peu après le vote pour avoir fait « un pas en avant critique pour empêcher un tout premier défaut de paiement et protéger la reprise économique durement gagnée et historique de notre pays ». Biden a décrit l'accord qu'il a conclu avec le président de la Chambre, Kevin McCarthy, samedi dernier, comme « un compromis bipartisan », dans lequel « aucune des deux parties n'a obtenu tout ce qu'elle voulait ».
Le vote fait suite à une lutte prolongée entre Républicains et Démocrates sur les priorités de dépenses. On craignait également que les Républicains, qui détiennent la majorité à la Chambre, ne soutiennent pas la loi sur la responsabilité budgétaire en raison de l'opposition venant de leurs propres rangs. Cependant, McCarthy, un Républicain de Californie, a déclaré qu'en soutenant le projet de loi, le parti avait « accordé la priorité aux citoyens américains ».
« L'adoption de la loi sur la responsabilité fiscale est une première étape cruciale pour remettre l'Amérique sur les rails », a déclaré McCarthy aux journalistes. « Il fait ce qui est responsable pour nos enfants, ce qui est possible dans un gouvernement divisé et ce qui est requis par nos principes et nos promesses. »
Avant l'approbation de ce projet de loi, le représentant Ralph Norman, un Républicain de la Caroline du Sud, a critiqué sur son compte Twitter le texte, l’ayant qualifié d’un accord « fou ». Et d’ajouter à cet égard : « En fait, relever le plafond de la dette de quatre milliards de dollars ne réduira en rien le coût. Nous ne votons pas pour ce qui cause la faillite du pays. »
