TV
Infos   /   A La Une   /   Iran   /   Amériques   /   L’INFO EN CONTINU

Joe Biden: la poursuite de l'urgence nationale des États-Unis concernant l'Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président américain Joe Biden dans le Bureau ovale à la Maison-Blanche. ©The New York Times

Vendredi 10 mars, le président américain Joe Biden a informé le Congrès qu'il prolongerait d'un an l'urgence nationale contre l'Iran. Ceci intervient alors que le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a récemment exhorté Washington à adopter une approche constructive pour sauver l'accord nucléaire iranien de 2015, avertissant que la fenêtre d'opportunité pour un accord sur la relance de l'accord ne resterait pas ouverte à jamais.

La Maison-Blanche a annoncé dans un communiqué que l'urgence nationale déclarée le 15 mars 1995 par l'ancien président américain Bill Clinton devrait rester en vigueur au-delà du 15 mars 2023.

Les actions du gouvernement iranien, le développement de missiles et d'armes asymétriques et conventionnelles, son influence dans la région de l'Asie occidentale et les activités du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) continuent de menacer la sécurité nationale, la politique étrangère ainsi que l'économie des États-Unis, lit-on dans le communiqué de la Maison-Blanche.

Pour revenir sur les propos du ministre iranien des Affaires étrangères, notons que lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision CNN diffusée le 1er mars, Amir-Abdollahian a déclaré que l'Iran avait informé les États-Unis par l'intermédiaire de médiateurs que les parties au Plan global d'action conjoint (PGAC) étaient « sur la voie de parvenir à un accord », avertissant que cela pourrait changer si les États-Unis ne corrigeaient pas leur comportement.

Par ailleurs, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne (E3) ont publié, jeudi 9 mars, un communiqué conjoint faisant savoir la fin de mécanisme INSTEX, un canal financier européen conçu pour protéger les intérêts économiques de l'Iran contre les sanctions américaines.

L'annonce de la fermeture du canal INSTEX est intervenue le jour même où le département du Trésor américain a imposé des sanctions à des dizaines d'entités accusées d'avoir aidé l'Iran à échapper aux interdictions de Washington sur l'accès au système financier mondial.

Dans ce droit fil, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a déclaré de son côté que le recours américain aux sanctions unilatérales a prouvé la légitimité de Téhéran ainsi que l'hypocrisie de Washington envers l'Iran et le PGAC.

À ce propos, on rappellera que les États-Unis ont lancé une campagne de « pression maximale » contre l'Iran sous l’ancien président américain Donald Trump qui a retiré les États-Unis de l'accord nucléaire iranien en 2018, et a réimposé toutes les sanctions levées par le PGAC.

Cependant, le 46e président des États-Unis, Joe Biden, qui avait prétendu durant sa campagne électorale de reprendre les discussions pour relancer l'accord et lever les sévères sanctions américaines. Il a non seulement cessé de le faire, mais a également imposé de nouvelles sanctions contre la République islamique d’Iran.

Il est à noter que Joe Biden a été vivement critiqué par les analystes pour avoir suivi la politique de son prédécesseur républicain, Donald Trump, au Moyen-Orient.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV