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Zoom Afrique du 6 mai 2023

Burkina: l'armée met les bouchées doubles

Les titres de la rédaction :

  • Nigeria : les communautés du delta du Niger pourraient réclamer aux compagnies pétrolières 1 trillion de dollars
  • Afrique du Sud : Rain dévoile son offre mobile
  • Zimbabwe : Caledonia commence à exporter directement l’or de la mine Blanket
  • L’aéroport international Blaise Diagne de Dakar a accueilli 715 586 passagers durant le premier trimestre 2023

Les analyses de la rédaction :

1. Burkina : l’armée met les bouchées doubles

Au Burkina Faso, le gouvernement a initié une série de rencontres sur la situation sécuritaire avec des responsables politiques et de la société civile. Les autorités demandent la mobilisation de tous pour faire face au terrorisme et dénoncent la violation de l’espace aérien du pays.

Des membres du gouvernement face aux leaders politiques, syndicaux et de la société civile. Ici, le gouvernement explique à ces responsables ce qui est fait dans la lutte contre le terrorisme et dénonce une violation de l’espace aérien.

« Nous avons actuellement beaucoup de violation de notre espace aérien. Nous prévenons. Quand il y a quelque chose, on prévient. On envoie aux gens souvent des images voilà ce que nous avons vu. Dieu merci ils s’excusent souvent. Ils ont dit Wagner. Il n’y a aucun membre de Wagner au Burkina Faso. Ce sont nos propres moyens que nous utilisons pour faire la guerre », a dit le colonel-major Kassoum Coulibaly, ministre de la Défense.

Le colonel-major appelle à la solidarité de tous les Burkinabè. « On n’a pas besoin d’un soldat étranger, nous allons gérer notre affaire nous-mêmes. Dieu merci, les populations ont répondu massivement à l’appel du chef de l’Etat pour les Volontaires pour La Défense de la patrie (VDP). On a demandé 50 000, nous en sommes à plus de 90 000 », a-t-il ajouté.

Des participants à ces rencontres ont réagi

« Il y a un impératif à se remobiliser autour de la nation en danger », a indiqué Tahirou Barry, homme politique.

« Nous sommes convaincus que nous allons nous en sortir. Il faut travailler à l’unité nationale. Il faut travailler à informer et à éduquer le peuple », a déclaré Me Halidou Ouédraogo, acteur de la société civile.

D’autres rencontres avec les chefs coutumiers, les ambassadeurs et les patrons de presse doivent se tenir.

Le gouvernement dit faire d’énormes efforts dans la lutte contre le terrorisme tout en garantissant le respect des droits humains.

De son côté, le président de la transition au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a appelé jeudi 4 mai à éviter des « conclusions hâtives » accusant l’armée d’être responsable du massacre de Karma, dans le nord du pays, commis le 20 avril par des hommes en uniforme militaire.

« Pourquoi accuser (l’armée) directement parce qu’on dit qu’ils (les assaillants) sont venus avec des pick-up et des tenues de l’armée ? », a-t-il soulevé lors d’un entretien à la télévision publique burkinabè, rappelant que « l’armée a perdu des blindés, des pick-up » lors des nombreuses attaques commises par des groupes terroristes dans le pays.

Les Burkinabés, en hommes valeureux, sauront puiser aux tréfonds d’eux-mêmes les armes nécessaires pour une victoire héroïque contre les forces obscurantistes. La voie est tracée !

2. Niger : le plan de déstabilisation occidental rentre dans une nouvelle phase

Après la présence militaire, c’est autour du pillage des ressources dans ce pays sahélien.

Les autorités nigériennes et les responsables de la société française Orano mining (ex-Areva) ont signé, jeudi, un protocole pour la poursuite de l’exploitation de l’uranium nigérien, a rapporté une source du ministère nigérien des Mines.

« La cérémonie de signature du protocole d’accord entre le ministère des Mines représenté par la ministre Ousseini Hadizatou et Orano mining représentée par le président-directeur général Nicolas Maes s’est tenue le 4 mai en présence du ministre des Finances Ahmed Jidoud », a précisé le ministère nigérien des Mines sur son site.

« Ce protocole d’accord est un long processus qui découle des négociations qui ont été organisées pour la continuité des activités d’exploitations uranifères dans le nord de notre pays », a ajouté la même source, précisant que la société française Orano s’est engagée » sur un accompagnement sociétal, afin de contribuer au développement économique, local et au bien-être des populations à travers des projets relatifs au développement des compétences ».

La ministre nigérienne des Mines a expliqué qu’à travers ce protocole, le Niger et la France poursuivent « un partenariat qui a commencé de longue date ». La France est le principal partenaire du Niger dans l’exploitation de l’uranium depuis les années 1970.

En effet, les régions stratégiques ont toujours été convoitées par les forces d’occupation pour qui le pillage des ressources naturelles des pays africains a toujours été une priorité.

Le scénario est toujours le même dans les pays africains : instaurer les forces militaires, semer la zizanie et l’instabilité et enfin mieux piller les ressources naturelles et appauvrir le pays.

Mais il y a effectivement une prise de conscience collective à travers tout le Sahel, qui s’étend au Burkina, au Niger et au Mali et qui fait capoter les plans B des forces d’occupations.

Que ce soit au Niger ou dans les autres pays du Sahel, les populations restent soudées et savent qu’elles n’ont pas besoin d’avoir un tuteur comme la France, mais elles ont besoin d’avoir un pays souverain, intègre et indépendant.

3. Mali : le gouvernement met les points sur les « i »

La junte au pouvoir au Mali a annoncé ce vendredi, dans un décret lu à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement, la tenue le 18 juin du référendum sur une nouvelle Constitution, initialement prévu le 19 mars, mais repoussé.

 La junte au pouvoir au Mali a annoncé ce vendredi, dans un décret lu à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement, la tenue le 18 juin du référendum sur une nouvelle Constitution, initialement prévu le 19 mars, mais repoussé. « Le collège électoral est convoqué le dimanche 18 juin 2023 sur toute l’étendue du territoire national et dans les missions diplomatiques et consulaires de la République du Mali à l’effet de se prononcer sur le projet de Constitution », indique un décret lu à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, rapporte l’AFP. Les membres des forces de sécurité voteront par anticipation le 11 juin, est-il précisé. « Les électeurs auront à répondre par oui ou par non à la question suivante' : “Approuvez-vous le projet de Constitution” ? », a ajouté ce vendredi le porte-parole. Ce référendum est la première étape validée par le vote d’un calendrier de consultations et de réformes que les colonels ont eux-mêmes communiqué et qui doit aboutir à des élections en février 2024 en vue d’un retour des civils aux affaires. Le référendum était initialement annoncé pour le 19 mars dernier. Il avait été reporté le 10 mars : un « léger report », avait précisé le porte-parole du gouvernement de transition. Le gouvernement assurait alors que la date de la fin de la transition fixée à février 2024 serait respectée.

Le Mali sait comment s’y faire face aux nombreuses tentatives de déstabilisations que ce soit sur le plan militaire que diplomatique, et seul, le peuple et l’état décideront de leur avenir.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV