Soulignant le soutien indéfectible de l’Iran au gouvernement syrien et l’échec d’une décennie de politiques belliqueuses de l’Occident en Syrie, l’ancien ambassadeur britannique à Damas a déclaré que la visite du président iranien à Damas était un événement important montrant la victoire de la politique de l’Iran dans la région.
Lors d’une interview accordée vendredi 5 mai au correspondant de l’agence de presse iranienne IRNA à Londres, Peter Ford, l’ancien ambassadeur britannique en Syrie - de 2003 à 2006- s’est exprimé en ces termes : « La Syrie se présente triomphalement [sur la scène internationale], ce pays a subi des années de guerre que l’Occident a lancée pour changer le système politique tout en imposant des sanctions. »
« Mais maintenant, il émerge à nouveau alors qu’il a préservé son intégrité territoriale et son autorité politique », a-t-il souligné.
« Je suis sûr que sans le soutien de Téhéran et de Moscou, les puissances occidentales auraient renversé le gouvernement syrien », a-t-il rassuré.
Quant au changement de position et de tendance de certains pays arabes envers la Syrie, l’ancien diplomate britannique a expliqué : « Pendant ma prise de fonction en Syrie, je me suis rendu compte que le peuple de ce pays est patient et ne recherche pas des résultats immédiats comme nous le faisons en Occident. Nous avons déjà qualifié de têtu et d’opiniâtre le peuple de ce pays. Mais à mon avis les Syriens sont plus intelligents que nous. »
« La Syrie n’a pas changé de position, ce sont les pays arabes qui ont fini par se rendre compte qu’il était irrationnel de coopérer avec les États-Unis pour renverser le gouvernement syrien », a-t-il fait noter.
Étant convaincus que le changement de gouvernement allait à l’encontre de leurs intérêts, les pays arabes ont opté pour le réalisme et décidé de restaurer leurs relations avec la Syrie, souligne l’ancien diplomate en référence à la récente visite du ministre saoudien des Affaires étrangères à Damas.
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Ford a également évoqué l’importance de la visite du président iranien à Damas, une première depuis 2010, qui témoigne de la victoire de la politique régionale de l’Iran.
Pour l’ancien diplomate britannique, la visite du président Raïssi à Damas de même que l’accord irano-saoudien constituent une étape majeure dans la réduction des tensions dans la région au profit des pays du Moyen-Orient.
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