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France/retraites : « Je ne démissionne pas, je vous le promets » (Macron)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un comité d'accueil bruyant pour Emmanuel Macron, le jeudi 20 avril 2023 dans l'Hérault. ©AFP

La police française a tiré jeudi des gaz lacrymogènes dans un village du sud de la France pour disperser les manifestants en colère contre le président Emmanuel Macron, qui a été longuement hué pour son premier bain de foule depuis la promulgation de l'impopulaire réforme des retraites. 

Après avoir affronté mercredi des électeurs hostiles dans l'est de l'Alsace, le chef de l'Etat s'est rendu jeudi dans le sud de l'Hérault pour évoquer l'éducation.

« Je ne vais pas démissionner, je vous le promets », a déclaré le président français de 45 ans à une femme qui l'a exhorté à démissionner et à retirer la réforme des retraites, qui a été promulguée la semaine dernière après trois mois de manifestations et de grèves de masse.

Les déplacements de Macron hors de Paris visent à signaler sa volonté de tourner la page sur l'évolution des retraites et de démontrer qu'il ne se cache pas des électeurs, dont beaucoup ont été indignés par la manière dont la législation a été adoptée.

A lire : « Les protestations n'arrêtent pas la réforme des retraites » (Macron)

La visite dans l'est de la France, près de la frontière avec l'Allemagne, faisait partie d'un nouvel effort concerté de Macron et de son gouvernement pour mettre derrière lui la fureur causée par le changement des retraites. Le relèvement de l'âge de la retraite de 62 à 64 ans a déclenché une tempête de protestations qui a duré des mois en France.

Un homme qui lui a serré la main ne s'est pas retenu et a dit que son gouvernement était « corrompu » - une affirmation que Macron a immédiatement démentie. « Vous allez bientôt tomber ! Vous verrez », a dit l'homme.

Macron a ensuite à nouveau bravé les huées et les chants à l'extérieur pour serrer quelques mains de plus. Il est parti avec des manifestants criant : « Retraite à 60 ans : nous nous sommes battus pour l'obtenir et nous nous battrons pour la conserver. »

Jeudi, après plusieurs actions les semaines précédentes contre des entreprises jugées symboliques, des cheminots et salariés d'autres secteurs en grève contre la réforme des retraites ont envahi le hall de la tour d'Euronext à La Défense. Environ 300 personnes ont couru dans le hall qu'ils ont inondé de fumigènes.

Certains ont également crié « Macron, démissionnez » et chanté des hymnes de retraités lors des manifestations.

Après la validation du texte par le Conseil constitutionnel et la promulgation de la réforme des retraites par Emmanuel Macron, l’intersyndicale ne compte pas s’arrêter là. La CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, la CFDT, Solidaires, FSU, ainsi que les syndicats étudiants appellent à une mobilisation massive le 1er mai prochain qui coïncide avec la journée internationale des travailleuses et des travailleurs.

Selon le baromètre mensuel de l'Ifop publié par Le Journal du Dimanche, le président Emmanuel Macron affiche une côte de popularité estimée à 28%, soit son plus bas niveau depuis début 2019 et la fin de la crise des « Gilets jaunes ».

Macron a été vivement critiqué pour avoir refusé d’augmenter les impôts des riches.

En savoir plus : La cote de popularité d'Emmanuel Macron atteint son plus bas niveau depuis trois ans (sondage)

Les détracteurs ont également dénoncé la réforme des retraites comme un fardeau lourd placé sur les épaules des travailleurs. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV