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Crise du Soudan: l’armée appelle à dissoudre des Forces de soutien rapide

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La fumée s'élève au-dessus des immeubles résidentiels de Khartoum en raison des conflits entre l'armée et les Forces de soutien rapide, le 16 avril 2023. ©AFP

Dans un communiqué publié lundi 17 avril, le ministère soudanais des Affaires étrangères a annoncé que le chef de l'armée du pays, le général Abdel Fattah al-Burhan, avait ordonné la dissolution des forces paramilitaires de soutien rapide, qu'il a qualifiées de groupes rebelles.

Cet ordre fait suite à la révolte des Forces de soutien rapide qui a duré plusieurs jours et qui a fait au moins 97 morts depuis samedi, début des combats.

Les médiations nationales, régionales et internationales dans le but de convaincre les Forces de soutien rapide d’intégrer les forces armées ont échoué, indique le communiqué.

Tout en exprimant son appréciation des efforts déployés par les pays arabes et africains et par la communauté internationale pour aider à calmer la situation dans le pays, le ministère soudanais a toutefois estimé que ce qui se passe dans le pays, est une affaire interne qui devrait être laissée aux Soudanais pour qu'ils la règlent sans ingérence extérieure.

Khartoum est ainsi le théâtre d’affrontements violents entre l'armée du pays et les Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) pour la troisième journée consécutive.

Une centaine de civils ont été tués dans ce pays où tirs et explosions ont secoué, lundi matin, la capitale sans arrêt.

« Le nombre de morts parmi les civils a atteint 97 », a déclaré le syndicat des médecins, ajoutant plus tard que « des dizaines » de combattants avaient été tués et blessés.

Selon des sources d'information, ce chiffre n'inclut pas toutes les victimes, car beaucoup n'ont pas pu atteindre les hôpitaux en raison des difficultés de déplacement au milieu des combats.

Le Comité central des médecins soudanais, une organisation indépendante, a également fait état de dizaines de morts parmi les forces de sécurité et de quelque 942 blessés.

Le conflit intense, qui s'est traduit par des frappes aériennes, la présence de chars dans les rues, des tirs d'artillerie et des fusillades nourries dans les quartiers très fréquentés de Khartoum ainsi que d'autres villes soudanaises, a suscité des demandes internationales en faveur d'un cessez-le-feu immédiat.

Au Soudan, des violences ont éclaté samedi entre les forces armées soudanaises fidèles au général Abdel Fattah al-Burhane et les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF) dirigées par le général Mohamed Hamdane Dagalo, connu sous le nom d'Hemedti.

Hemedti a joué un rôle de premier plan dans la situation instable de son pays pendant 10 ans, aidant à renverser le président Omar al-Bachir et à étouffer plus tard les protestations des Soudanais en quête de démocratie.

Après la destitution d’al-Béchir, en avril 2019, Mohamed Hamdane Daglo a encore gagné en influence et est même devenu l'un des hommes les plus riches du pays.

Hemedti, avec peu d'éducation formelle, a assumé certains des portefeuilles les plus importants du Soudan dans l'ère post-Bachir, y compris l'effondrement de l'économie et les négociations de paix avec les groupes rebelles.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV