L’échange des prisonniers entre le Yémen et la coalition saoudienne débuterait demain, a fait savoir, jeudi 13 avril, Abdul Qadir al-Murtada, chef du Comité national des affaires des prisonniers affilié au gouvernement de salut national yéménite, dans un contexte d’espoirs de paix grandissants dans ce conflit.
Selon al-Murtada, après que les deux parties se sont déclarées prêtes à mettre en œuvre l’accord d’échange des prisonniers, le Comité international de la Croix-Rouge a dit que cette opération commencerait demain (vendredi 14 avril).
Ceci intervient alors que Majid Fadael, le porte-parole officiel de la délégation du Conseil présidentiel du Yémen, chargée de négocier l’échange et affiliée à la coalition saoudienne, a déclaré, il y a deux jours, que l’échange de prisonniers commencerait le jeudi.
En outre, Fadael a souligné que des vols auraient lieu le premier jour du processus d’échange entre Aden, al-Mokha, Marib et Sanaa au Yémen et Abha et Riyad en Arabie saoudite.
Il est à noter que l’Arabie saoudite et les responsables yéménites ont convenu lors de pourparlers en Suisse le mois dernier, auxquels ont également participé les Nations unies et le Comité international de la Croix-Rouge, de libérer 887 détenus.
Selon l’accord conclu concernant l’échange de prisonniers, le gouvernement de salut national va libérer 181 prisonniers parmi lesquels des Saoudiens et des Soudanais, en échange de 706 détenus yéménites.
« Toutes les dispositions ont été prises pour mettre en œuvre le processus d’échange convenu », a poursuivi le porte-parole officiel de la délégation du Conseil présidentiel du Yémen.
Suite à l’exécution de cet accord, selon Fadael, une autre opération sera menée afin que tous les prisonniers soient libérés et que tous les centres de détention soient évacués.
Par ailleurs, Ahmed Awad ben Moubarak, le ministre des Affaires étrangères du Conseil présidentiel du Yémen, affilié à Riyad, a récemment déclaré que des négociations directes étaient en cours entre Riyad et le gouvernement de salut national du Yémen pour rétablir le cessez-le-feu, en affirmant : « Les efforts de l’Arabie saoudite facilitent la présence des Yéménites à la table des négociations ».