Téhéran a catégoriquement rejeté les accusations israéliennes et britanniques contre son programme nucléaire ainsi que son rôle régional. Le rapprochement entre la République islamique et l'Arabie saoudite n'a pas été du goût des deux régimes.
Les propos tenus samedi par le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Nasser Kanaani sont intervenus après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son homologue britannique Rishi Sunak ont accusé l'Iran de mener des « activités déstabilisatrices » lors d'une réunion à Londres vendredi.
« C'est l'une des ironies éternelles de l'histoire ; les deux régimes lancent des accusations contre la République islamique d'Iran, qui est le point d'ancrage de la stabilité dans la région », a déclaré Kanaani.
« L'un de ces régimes s'appuie sur l'usurpation du territoire d'une autre nation pour survivre, sur les crimes quotidiens et l'infanticide. Il refuse effrontément d'adhérer au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Tandis que les conséquences des politiques bellicistes et séditieuses de l'autre peuvent être observées partout dans la région », a-t-il indiqué.
« Vu les dossiers noirs de ces deux régimes et alors qu’on assiste à des évolutions positives dans la région en faveur de la paix et de la stabilité et contre les intérêts israélo-occidentaux, la colère et l'insatisfaction des deux hommes n'est pas étrange. Ils ne cherchent qu’à affaiblir et détruire ce processus », a-t-il ajouté.
Les 10 mars, l'Iran et l'Arabie saoudite ont convenu de rétablir leurs relations bilatérales après sept ans de rupture diplomatique. Ce nouvel accord pourrait aider à mettre fin aux conflits dans la région de l'Asie de l’Ouest, selon les observateurs.
« L'Iran attache une importance particulière au renforcement des relations avec ses voisins », a déclaré Kanaani, précisant que la sécurité régionale ne peut être assurée que grâce à la coopération des pays de la région.
Selon un communiqué du bureau de Netanyahu, ses réunions à Londres se sont concentrées sur la nécessité de former un front uni contre l'Iran afin d'arrêter son programme d'énergie nucléaire.
Downing Street a déclaré que la rencontre entre Netanyahu et Sunak s'était concentrée sur la guerre en Ukraine, les activités de l'Iran dans la région et son programme nucléaire, ainsi que sur « l'approfondissement de la coopération stratégique dans les domaines de la sécurité, du renseignement et de l'économie » entre le Royaume-Uni et Israël.
M. Kanaani a évoqué « les crimes quotidiens, les violations flagrantes des droits de l'homme et les violations des lois internationales par le régime sioniste », rappelant la responsabilité des pays qui soutiennent Israël.