Le conseiller de la mission iranienne auprès des Nations unies souligne que les échecs successifs des réunions d'examen du TNP montrent qu'il n’existe aucune perspective de destruction complète des armes nucléaires.
Le représentant de l'Iran à la première commission de l'Assemblée générale des Nations unies, Heydar Ali Balouji, a une fois de plus pointé du doigt le régime de Tel-Aviv pour avoir refusé d'adhérer au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), affirmant que la volonté politique des États nucléaires et un plan d’action assorti d'un calendrier étaient nécessaires pour la destruction complète des armes nucléaires.
Heydar Ali Balouji, a fait ces remarques lors de la session de la commission sur le désarmement et la sécurité internationale tenue lundi 17 octobre à New York, où il a abordé la position de la RII sur les armes nucléaires. Compte tenu d’échecs consécutifs des conférences d'examen du TNP, a-t-il dit, il n'y a aucune perspective de destruction des armes nucléaires.
« Depuis la publication de la première résolution de l'ONU sur le désarmement nucléaire en 1946 et quelques temps après l'entrée en vigueur du TNP en 1972, l’ordre international a toujours été à la recherche d’un monde exempt d'armes nucléaires », a indiqué le haut diplomate.
« Bien qu'ils aient accepté l'obligation juridique contraignante à cet égard, les pays nucléaires n’ont pourtant pas tenu leurs engagements à cet égard », a-t-il ajouté en expliquant qu’ « au contraire, ils ont renforcé quantitativement et qualitativement leurs arsenaux nucléaires » ; leur désengagement dans ce domaine délicat est évident.
Selon le représentant iranien, les États-Unis et le Royaume-Uni sont en tête des puissances nucléaires qui ont foulé aux pieds leurs engagements dans ce domaine, en augmentant leurs arsenaux atomiques d'une part et en abaissant le seuil d'utilisation des armes nucléaires d'autre part.
L'envoyé iranien a dénoncé les plans indépendants proposés par les États-Unis ou les pays nucléaires qui ne conduiraient pas au désarmement nucléaire. « Alors que tous les États dotés d'armes nucléaires modernisaient activement leurs arsenaux et leurs vecteurs, aucun n'était engagé dans des négociations sur le désarmement, tous justifiant explicitement ou implicitement cette inaction par la doctrine de la dissuasion nucléaire », a déploré Balouji.
Il a ajouté que les États dotés d'armes nucléaires continuent de violer leurs obligations au titre du TNP et maintiennent leurs arsenaux nucléaires ; les États-Unis et le Royaume-Uni sont en tête de la liste.
Le Moyen-Orient fait face à un sérieux obstacle, a-t-il dit, notant qu'avec le soutien des États-Unis, le régime israélien a non seulement défié les appels internationaux à adhérer au TNP, mais il a également refusé de rejoindre les pays de la région pour l'élaboration d'un traité qui établirait au Moyen-Orient une zone exempte d'armes nucléaires et d'autres armes de destruction massive.
Heydar Ali Balouji a d’ailleurs abordé les questions régionales et particulièrement le danger de l'arsenal nucléaire clandestin du régime d’Israël, mettant en relief la nécessité de réaliser le désarmement nucléaire d’Israël en le contraignant à adhérer au TNP en tant que membre non nucléaire.