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Kiev ne détient aucune preuve de l'utilisation de drones iraniens par la Russie

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Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian (à droite) et le chef de la politique étrangère de l'Union européenne Josep Borrell ©mfa.gov.ir

Le ministre iranien des affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a exhorté l'Occident à inciter Kiev à cesser de porter des "accusations sans fondement" contre Téhéran et à s'engager plutôt dans des "négociations formelles".

"Nous avons déjà discuté de la source de la situation actuelle en Ukraine ainsi que de l'opposition de l'Iran à la guerre", a-t-il déclaré au chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell, lors d'une conversation téléphonique jeudi (16 mars).

L'Ukraine et les pays occidentaux ont accusé l'Iran de fournir à la Russie des drones militaires destinés à être utilisés dans le cadre du conflit. Téhéran a catégoriquement rejeté ces allégations.

"Au lieu de porter sans cesse des accusations sans fondement contre l'Iran, l'Occident devrait encourager l'Ukraine à présenter des preuves lors d'une réunion officielle des délégations politiques et militaires des deux pays et remplacer les accusations sans fondement et répétées par des négociations formelles", a déclaré le ministre iranien, soulignant que l'Iran a toujours soutenu la paix, et non la guerre.

Le chef de la diplomatie de la République islamique d'Iran a également déclaré qu'il serait prêt à contribuer à l'instauration de la paix en Ukraine lors de sa prochaine visite à Moscou ce mois-ci.

Il convient de noter qu'une réunion technique a eu lieu l'année dernière entre les délégations iranienne et ukrainienne pour discuter des allégations. Toutefois, la partie ukrainienne n'a fourni aucune preuve de l'utilisation présumée de drones iraniens dans la guerre en Ukraine.

M. Borrell, pour sa part, a déclaré qu'en dépit des rapports sur l'utilisation présumée de drones iraniens dans la guerre en Ukraine, il saluait les efforts déployés par l'Iran pour contribuer à l'instauration de la paix dans la région.

L'état actuel de la coopération entre l'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a également été à l'ordre du jour de la conversation téléphonique entre les hauts diplomates.

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Dans cette optique, M. Amir-Abdollahian a souligné que les pourparlers étaient "sur la bonne voie", quelque deux semaines après la visite du directeur général de l'AIEA, Rafael Mariano Grossi, à Téhéran.

À l'issue de la visite de deux jours de M. Grossi, les deux parties ont convenu de prendre des mesures pour faciliter le renforcement de la coopération et accélérer la résolution des questions de garanties en suspens.

Pour sa part, Josep Borrell a également décrit la coopération entre l'Iran et l'AIEA comme une avancée positive.

M. Amir-Abdollahian et M. Borrell ont également discuté de l'état d'avancement des négociations visant à lever les sanctions américaines afin de relancer l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan global d'action conjoint (PGAC).

L'Iran a montré au monde la nature pacifique de son programme nucléaire en ratifiant le PGAC avec six États, à savoir les États-Unis, l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine, en 2015. Mais le retrait unilatéral de Washington en mai 2018 et l'imposition subséquente de sanctions contre Téhéran ont laissé l'avenir de l'accord dans l'incertitude.

Les négociations entre les parties à l'accord ont commencé à Vienne en avril 2021, avec l'intention de ramener les États-Unis dans l'accord et de mettre fin à leur campagne de "pression maximale" contre l'Iran.

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Toutefois, ces négociations visant à sauver le PGAC sont au point mort depuis août 2022 en raison de l'obstination de Washington à ne pas lever toutes les sanctions imposées à l'Iran par l'administration Trump.

La République islamique d'Iran soutient qu'il est nécessaire que les États-Unis offrent des garanties qu'ils ne se retireront pas de l'accord ou ne le violeront pas à nouveau. Les États-Unis ont refusé, ce qui complique les perspectives de négociations.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV