TV
Infos   /   A La Une   /   Iran   /   L’INFO EN CONTINU

Téhéran, sans illusion sur l’indépendance financière de l’Europe envers les États-Unis

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Nasser Kanaani a réagi à la fermeture du canal INSTEX par les pays européens, le 10 mars 2023. ©Farsnews

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a réagi à la fermeture du canal INSTEX et a expliqué que les Iraniens ne s’étaient jamais fait d'illusions sur l’indépendance financière de l’Europe envers les Etats-Unis.

Selon Fars News, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a répondu ce vendredi 19 mars à la question des journalistes sur la décision des pays actionnaires de l'INSTEX de fermer ce système : « Les gouvernements européens, après le retrait unilatéral et illégal des États-Unis du PGAC [accord de 2015 sur le nucléaire iranien], s'étaient engagés à adopter les mécanismes indispensables permettant d’assurer la continuité des intérêts économiques résultant de la levée des sanctions contre l’Iran. L'un des mécanismes mis en avant par les Européens eux-mêmes pour remplir cet engagement était la création de l'INSTEX en tant que canal financier destiné à faciliter les échanges entre l'Iran et l'Europe. »

« Bien que la République islamique d'Iran n’ait pas trop fondé d’espoirs sur ce mécanisme mais de bonne foi, elle ne s'est pas abstenue de toute coopération nécessaire au bon fonctionnement de ce système. Et malheureusement, les pays européens tout comme pour leurs autres engagements, se sont abstenus de faire le nécessaire pour activer le système INSTEX et le faire fonctionner conformément à leurs obligations issues du PGAC », a-t-il ajouté. 

Kanaani a cité comme principale raison de l'échec d'Instex le manque de volonté sérieuse et l'incapacité des gouvernements européens à remplir leurs obligations pour compenser le retrait illégal des États-Unis du PGAC sans oublier de mentionner leur coopération avec Washington pour imposer des sanctions nouvelles à Téhéran.

« Pour preuve, ces pays n'ont injecté aucune ressource financière et n’ont instauré aucune ligne de crédit à long terme dans ce canal pendant toute la durée de l'activité d'INSTEX », a-t-il expliqué.

Répétant que les Iraniens ne s’étaient jamais fait d’illusions sur l’INSTEX et avaient mené leurs échanges commerciaux par le biais d’autres canaux financiers et bancaires internationaux, le porte-parole de l'appareil diplomatique a déclaré : « Blâmer l'Iran dans la déclaration de fermeture de l'INSTEX est une fausse tentative de dissimulation de l’incapacité des pays européens d'être un tantinet indépendants financièrement de l'Amérique. »

Hier, les autorités européennes ont annoncé la fin du mécanisme INSTEX et ont déclaré que leurs pays n'étaient plus disposés à faire du commerce avec l’Iran ou du transfert d’argent.

Les pays européens ont annoncé jeudi dans un communiqué que "l'Europe a fermé le système qui a été lancé en 2019 pour faciliter le commerce avec l'Iran et pour pallier aux effets des sanctions américaines [sur l’économie iranienne]".

Selon le rapport de l'Associated Press, les ministres des Affaires étrangères de la France et de l'Allemagne ont annoncé dans un communiqué que les 10 actionnaires d'INSTEX à savoir, la Belgique, l'Allemagne, la Finlande, le Danemark, la France, les Pays-Bas, la Norvège, l'Espagne, la Suède et l'Angleterre, étaient arrivés à la conclusion qu'en raison du refus de l'Iran de travailler avec l’INSTEX, il n'y avait aucune raison de poursuivre son activité. 

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV