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Navires iraniens à Rio : l’Iran défie les USA dans leur arrière-cour

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le navire militaire iranien Dena est ancré à Rio de Janeiro, au Brésil, le 2 mars 2023. ©Crumpe

La décision du Brésil d’autoriser deux navires militaires iraniens à accoster à Rio de Janeiro envoyait « un mauvais message » au monde, a déclaré l’attachée de presse de la Maison-Blanche. 

« Héberger les navires de la marine iranienne appartenant au gouvernement qui réprime brutalement son propre peuple chez lui, fournit des armes à la Russie pour qu’elle les utilise dans sa guerre d’agression contre l’Ukraine et qui se livre au terrorisme et à la prolifération des armes déstabilisatrices dans le monde, envoie un mauvais message et dans une mauvaise direction », a dit Karine Jean-Pierre lors d’un point de presse à Washington mercredi 8 mars.

Jean-Pierre a pourtant reconnu qu'en tant que pays souverain, le Brésil a le droit de s'engager avec n'importe quel pays de son choix.

Le porte-parole du département d'État, Ned Price, a déclaré la semaine dernière que les États-Unis avaient soulevé la question avec le Brésil pour "s'assurer" que le Corps des gardiens de la Révolution islamique d'Iran, "ne soit pas en mesure de prendre pied" pour profiter des autres dans cet hémisphère.

Le sénateur Ted Cruz a affirmé que l'amarrage des navires de guerre iraniens au Brésil était une évolution dangereuse et une menace directe pour la sûreté et la sécurité des Américains.

« Ces navires de guerre iraniens sont déjà sanctionnés, et donc le port de Rio de Janeiro où ils ont accosté est désormais menacé de sanctions paralysantes, de même que toutes les entreprises brésiliennes qui leur ont fourni des services ou accepté des paiements – et toutes les entreprises étrangères qui se mêlent aux ports à l'avenir », a lancé le sénateur républicain radical.

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« Le président brésilien Lula da Silva, lui-même est un chaviste aligné contre les États-Unis et nos intérêts, donc soit ces risques n'ont pas été transmis, soit les Brésiliens ne s'en soucient pas », a-t-il dit. Et de poursuivre : « L'administration Biden est obligée d'imposer des sanctions pertinentes et de réévaluer la coopération avec le Brésil. Si l'administration ne le fait pas, le Congrès devrait les forcer à le faire. »

Deux navires de guerre iraniens ont accosté à Rio de Janeiro dimanche 26 février. Le gouvernement brésilien a accordé l'autorisation malgré la pression des États-Unis pour les interdire.

« Les navires de guerre Makran et Dena sont tous deux arrivés dimanche 26 février dans la matinée », a indiqué l'autorité portuaire de Rio dans un communiqué.

Plus tôt ce mois-ci, Reuters a rapporté que le Brésil avait cédé à la pression américaine et avait refusé la demande de l'Iran pour que les navires accostent à Rio fin janvier.

Simultanément à la fin de la visite de Lula à Washington, les navires ont été autorisés à accoster. Le vice-amiral Carlos Eduardo Horta Arentz, chef adjoint de l’état-major de la marine brésilienne, a donné son approbation pour que les navires accostent à Rio entre le 26 février et le 4 mars.

Lors d’une conférence de presse 15 février, l’ambassadrice américaine Elizabeth Bagley a exhorté le Brésil à ne pas autoriser les navires iraniens à accoster.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV