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Le métro parisien, un refuge pour les sans-abri

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un nombre record de sans-abri recensés à Paris lors de la Nuit de la solidarité fin janvier 2023. ©Le Parisien/Illustration

En raison des rudes conditions hivernales à Paris, de nombreux sans-abri se réfugient dans les stations de métro pour survivre.

Parmi les nombreuses promesses trompeuses d’Emmanuel Macron depuis son arrivée au pouvoir, celle consistant à retirer les sans-abri de la rue était peut-être la plus audacieuse. Mais une simple promenade nocturne à Paris montre que cet objectif n’est qu’un rêve lointain.

Macron a admis qu’il avait échoué là-bas. Les visiteurs sont souvent choqués par la pauvreté abjecte à Paris, la mendicité constante dans le métro et les tentes de migrants alignées dans le froid glacial le long du canal Saint-Martin.

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Plus de 3 000 sans-abri ont été recensés à Paris lors de la « nuit de la solidarité » fin janvier, soit plus de 400 de plus qu’en 2022, une hausse « extrêmement préoccupante » pour la mairie de Paris. Dans la nuit du 26 au 27 janvier, plus de 2 000 volontaires ont recensé 3 015 personnes sans solution d’hébergement dans les rues de la capitale, contre 2 598 un an auparavant, a indiqué la mairie le 9 février dans un communiqué.

Si les trois quarts se trouvaient dans la rue, le nombre de sans-abri rencontrés dans les parkings (+57 %), les espaces du bailleur Paris Habitat et les salles d’attente des Hôpitaux de Paris (+42 %), les talus du périphérique, les parcs et jardins (+30 %), les bois de Boulogne et Vincennes (+20 %), les stations de métro ou les gares (+18 %) sont tous en forte hausse.

Les 1 400 bénévoles mobilisés dans les 27 villes participantes de la Métropole du Grand Paris y ont recensé 618 sans-abri.

Les deux années précédentes, avec la crise sanitaire, « l’engagement de l’État » pour accroître les dispositifs d’hébergement dans la capitale avait permis deux nettes baisses consécutives du nombre de sans-abri recensés, avait reconnu l’adjoint aux solidarités Léa Filoche début 2022. Toujours selon la mairie, l’Etat s’occupait de plus de 47 500 places d’accueil tous dispositifs confondus cette année au moment de l’opération, contre plus de 49 000 l’année précédente.

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« Les résultats viennent entériner les inquiétudes exprimées par l’ensemble des acteurs qui, au quotidien, luttent contre l’exclusion », a commenté Léa Filoche, pour qui cette sixième édition de la Nuit de la solidarité « confirme la nécessité de la création de nouvelles places d’hébergement par l’État ».

Le premier adjoint Emmanuel Grégoire s’inquiète d’une « évolution extrêmement préoccupante du nombre de personnes sans-abri sans solution d’hébergement ».

Au début de l’opération, la maire PS Anne Hidalgo avait évoqué le dépôt, dans le cadre d’une niche parlementaire, d’une proposition de loi « de programmation et de planification pour organiser la prise en charge des familles sans abri en France ». Elle avait aussi réclamé « l’ouverture de centres de premier accueil sur tout le territoire pour toutes ces familles avec enfants ».

Cette année, l’opération, que l’élue socialiste avait lancée à Paris en 2018, a essaimé dans une quarantaine de villes françaises.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV