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E-Press du 3 mars 2023

E-Press du 2 mars 2023

Au sommaire :

1- Nouvelle stratégie de la France en Afrique ?! Rentrer par les fenêtres laissée entrouvertes

Par Alexandre Lemoine

La France quitte les pays « sans perspectives » du continent noir en renforçant la coopération avec les pays qui en ont. 

Le président français Emmanuel Macron prépare une tournée en Afrique du 1er au 5 mars en visitant le Gabon, l’Angola, la République du Congo et la République démocratique du Congo. Le chef de l’État français a parlé de la nouvelle stratégie des relations avec l’Afrique. Elle consiste à réduire la présence militaire directe dans la région. Avec une préférence pour le « soft power », pour l’application efficace duquel la France doit, selon Emmanuel Macron, ne pas essayer de corriger tous les problèmes de l’Afrique et ne pas espérer atteindre plus qu’elle ne peut atteindre. 

La tournée du dirigeant français se déroule sur fond de changements au Sahel, frontalier du Sahara. Un deuxième pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Niger, Mali, Tchad, Mauritanie) renonce déjà au soutien de la France au profit de la Russie après un coup d’État. 

Le Mali était le premier, suivi du Burkina Faso. Peu de temps avant le départ de M. Macron, le dernier soldat français du groupe opérationnel Sabre a quitté ce pays. Ce groupe combattait les groupuscules djihadistes contrôlant une grande partie du pays. L’armée locale ne parvient pas à faire face aux extrémistes. Le capitaine Ibrahim Traoré à la tête du Burkina Faso, qui a rompu les relations avec la France, ne cache pas qu’il compte sur le soutien de Moscou dans la lutte contre les djihadistes. 

Le locataire de l’Élysée a décidé d’expliquer pourquoi les troupes françaises avaient quitté sans rechigner le Burkina Faso, tout comme elles avaient quitté le Mali plus tôt. Il s’avère que cela faisait partie de la nouvelle stratégie française en Afrique, qui sera définitivement mise en œuvre dans les mois à venir. Selon M. Macron, les troupes françaises y resteront, mais en effectifs réduits. « Nous allons plus former, plus équiper et mieux accompagner, parce que ce sera sur la base d’une demande exprimée », a-t-il déclaré.  

Et de poursuivre : « Notre modèle ne doit plus être les bases militaires telles qu’elles existent aujourd’hui : demain, ce seront des bases écoles avec des effectifs français et africains. »

Le chef de la Ve République a mis en avant que la nouvelle stratégie n’avait rien à voir avec l’expérience bien connue de différents pays consistant à utiliser des sociétés militaires privées, qui agissent de facto avec l’aval des autorités locales sans leur être subordonnées dans la pratique. 

La nouvelle politique africaine proclamée par Emmanuel Macron est une variante de la politique du balancier utilisée auparavant par plusieurs pays européens. La France quitte les pays où sa présence est trop chère, alors que les bénéfices ne sont pas évidents. Tout en renforçant la coopération avec les États de la région les plus importants sur le plan politique et économique. L’itinéraire de la tournée du président français n’a pas été choisi au hasard : le Gabon riche en pétrole, qui est le pays africain francophone affichant le développement le plus dynamique, l’Angola en plein développement, et la République démocratique du Congo, un pays clé de la ceinture de cuivre d’Afrique abritant plus de 60% des réserves mondiales de cobalt. 

La France développera activement ses relations avec ces pays, a laissé entendre le président français. Dans son discours, M. Macron a souligné qu’il fallait traiter l’Afrique comme un partenaire équitable et mettre l’accent non pas sur l’aide, mais sur les investissements. « L’Afrique ne doit pas être une cour intérieure ni une arène de compétition », a-t-il indiqué. 

Le dirigeant français a annoncé la préparation d’une loi-cadre, qui « sera proposée dans les prochaines semaines pour fixer la méthodologie et les critères pour procéder à de nouvelles restitutions d’œuvres réclamées par les pays africains ». Une grande action de ce genre a été organisée pour la première fois en 2021 : la France avait alors rendu en partie à l’Allemagne des objets d’art et des artefacts pillés pendant les campagnes coloniales. 

Au Sahel, la Ve République conserve un grand contingent militaire au Tchad et au Niger. Mahamat Idriss Déby, fils du président tué dans des affrontements, a pris le pouvoir au Tchad en 2021. Il a été mis au pouvoir par les militaires ayant dissous le parlement. Au final, la plus prometteuse est la présence au Niger avec ses riches réserves d’uranium, dont la production et le transport sont mis en place depuis longtemps. C’est ce qui distingue ce pays de nombreux autres de la région possédant des réserves de minerais mais où leur exploitation commerciale se heurte à de nombreuses difficultés. 

L’Élysée cherche une nouvelle approche en Afrique depuis plusieurs années. Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy en parlaient déjà. Sachant que les Français soutenaient souvent des régimes autoritaires dont les dirigeants possèdent des biens immobiliers et des comptes en France. Certes, cela aide dans une certaine mesure à renforcer les relations entre l’ancienne métropole et ses anciennes colonies. Cependant, le passé difficile empêche de mener avec succès une nouvelle politique. Or, il est évidemment désagréable pour la France de perdre son influence et observer l’activation de la Russie et de la Chine.

Source : Observateur Continental

2- Régime sioniste : violents affrontements lors d'une manifestation d'opposants à la réforme judiciaire

Des affrontements ont opposé ce 1er mars à Tel-Aviv la police et des manifestants opposés à la réforme judiciaire portée par le gouvernement et qu'ils jugent anti-démocratique.  Lors d'une manifestation ce 1er mars à Tel-Aviv contre la réforme réforme judiciaire portée par le gouvernement israélien, au cours de laquelle plusieurs rues et voies de circulation ont été bloquées, la police a utilisé des canons à eau et des grenades assourdissantes, ont constaté des journalistes de l'AFP. 

Des policiers à chevaux ont également tenté de disperser la foule. Dans un communiqué, la police a indiqué avoir arrêté 39 personnes pour troubles à l'ordre public. Onze manifestants blessés ont été pris en charge à l’hôpital Ichilov de Tel-Aviv, a déclaré le porte-parole de cet établissement à l'AFP.

« Le droit de manifester n'est pas le droit de bloquer le pays », a réagi dans la soirée de ce 1er mars le Premier ministre Benjamin Netanyahou lors d'une conférence de presse à Jérusalem. Selon lui, les manifestants ont franchi « une ligne rouge ». « Un pays souverain ne peut pas tolérer l'anarchie », a-t-il ajouté. Il avait apporté plus tôt ce même jour son soutien aux policiers.

Restrictions à la destitution du Premier ministre et peine de mort pour les terroristes

Cette nouvelle manifestation intervient alors que la Knesset (le Parlement israélien), réuni en séance plénière,e a adopté en lecture préliminaire, ce 1er mars, une nouvelle loi dans le cadre de la reforme de la justice, que ces détracteurs jugent anti-démocratique.

Cette réforme avait été annoncée début janvier par le gouvernement que Benjamin Netanyahou a formé en décembre avec des partis de droite radicale et des formations ultra-orthodoxes juives. Les députés ont adopté par 62 voix contre 20 sur les 120 que compte le Parlement, un projet de loi qui vise à restreindre les possibilités de destitution d'un Premier ministre. Celle-ci ne sera possible que si au moins 90 députés y sont favorables et seulement en cas d'inaptitude physique ou mentale. 

Selon la procédure, la proposition doit passer par une commission du Parlement, qui décidera de la soumettre à un vote en première lecture.  Selon les détracteurs de la réforme, elle vise à réduire l'influence du pouvoir judiciaire au profit du pouvoir politique, menaçant l'équilibre des pouvoirs et le caractère démocratique de l'Etat d'Israël.

Mais Benjamin Netanyahou et son ministre de la Justice Yariv Levin l'estiment nécessaire pour rétablir un rapport de force équilibré entre les élus et la Cour suprême, que le Premier ministre et ses alliés jugent politisée.  Les députés ont par ailleurs adopté en lecture préliminaire un texte de loi visant à infliger « la peine de mort aux terroristes », par 55 députés contre 9.

La peine capitale pour les terroristes est depuis longtemps réclamée par certains députés de droite radicale, mais elle n'a jamais trouvé suffisamment de soutien pour devenir une loi. Le texte aurait toutefois peu de chances d'être adopté en Israël – où la peine de mort n'a été appliquée qu'une fois par la justice civile, à l'encontre du criminel de guerre nazi Adolf Eichmann, en 1962 – les formations ultra-orthodoxes étant enclines, pour des raisons religieuses, à voter contre. 

Source :  RT France

3- L’Ukraine perd 70% de son personnel militaire à Bakhmut

Les forces armées ukrainiennes (AFU) ont perdu 70% de leurs effectifs à Bakhmut, a déclaré Igor Kimakovsky, conseiller du chef par intérim de la République populaire de Donetsk, sur Channel One.

« Ils ont déjà perdu jusqu’à 70%, ils ont été emmenés pour des rondes », a déclaré M. Kimakovsky, ajoutant que les nouvelles unités à Bakhmut seraient moins importantes pour Kiev.

Evgeny Prigozhin, le fondateur de PMC Wagner, a déclaré que des dizaines de milliers de militaires ukrainiens continuent de faire preuve d’une « résistance farouche » aux combattants de Wagner à Bakhmut.

Des réserves supplémentaires de troupes ukrainiennes continuent d’arriver dans la ville, a-t-il ajouté. Les forces armées ukrainiennes font de leur mieux pour garder le contrôle de la ville, estime M. Prigozhin. Selon lui, les batailles deviennent chaque jour plus sanglantes.

Le 25 février, Prigozhin a déclaré que des unités du PMC Wagner ont pris le contrôle du village de Yagodnoye au nord de Bakhmut.

Source : France Pravda

4- Le Pentagone réclame l’obligation pour Kiev de payer les armes fournies

Un haut responsable du Pentagone met en garde l’Ukraine, et lui réclame de payer les armes livrées. Les tensions, venant à la fois des démocrates et des républicains, poussent les États-Unis à demander à l’Ukraine de payer les armes qui lui sont livrées. Les contribuables américains se posent des questions sur cette aide financière et militaire de leur pays et commencent à réclamer des comptes à l’administration de Joe Biden.

Les tensions se sont manifestées mardi alors que le représentant Andrew Clyde, un républicain ​élu pour la Géorgie et qui se trouve être un critique virulent du financement de l’Ukraine, a interrogé un haut responsable du ministère de la Défense sur des allégations d’armes perdues et détournées et sur la fraude, informe le New York Times. 

La sous-secrétaire à la Défense pour les affaires de sécurité, Celeste Wallander, passait une audition devant la commission des crédits de la Chambre des représentants. C’est, d’ailleurs, à ce moment là qu’elle a déclaré que l’armée américaine « ne dispose pas actuellement de chars – Abrams – qui pourraient être transférés ou redéployés en Ukraine ».

Les promesses des États-Unis d’envoyer des chars, la volonté constante de certains responsables du Congrès pour donner le feu vert à des systèmes avancés pour les expédier en Ukraine ont menacé de drainer les fonds de guerre à un rythme encore plus rapide, constate le quotidien américain car « les législateurs ont déjà approuvé environ 45 milliards de dollars d’aide militaire [pour l’Ukraine], en prévoyant qu’elle durerait jusqu’à la fin du mois de septembre ». Le prix élevé du conflit a incité le Congrès à émettre une batterie d’exigences de surveillance pour obtenir des informations sur la façon dont l’argent a été dépensé. Certains de ces détails ont été fournis aux législateurs, mais peu ont atteint le public.

Les démocrates, mais aussi les républicains, ont, également, exprimé leurs inquiétudes mardi, en suppliant, donc, les dirigeants du Pentagone d’être francs avec eux sur le montant supplémentaire que les législateurs pourraient s’attendre à devoir approuver pour l’Ukraine. Les électeurs américains réclament des explications sur ces dépenses.

S’exprimant durant la commission des crédits de la Chambre des représentants, le représentant Michael Garcia (R-Californie) a déclaré qu’il serait important pour les États-Unis d’initier des ventes militaires étrangères à l’Ukraine, plutôt que de fournir gratuitement des armes à Kiev, affirmant que cela aurait des conséquences avec les contribuables américains. 

En raison de ces demandes, le Pentagone par la voix de Celeste Wallander a annoncé que « même si les Ukrainiens avaient acheté eux-mêmes des armes, ils n’ont pas fait d’achats importants auprès d’entreprises américaines », mais affirmé que « c’est un très bon point », et « que nous devons également les faire passer – pour commencer – par leur propre planification des dépenses de défense, ainsi que tout ce que nous ferons pour les soutenir ». Elle, a, ainsi, déclaré au Congrès que l’Ukraine devrait éventuellement intervenir pour couvrir les coûts de certaines armes qu’elle reçoit de ses bailleurs de fonds occidentaux.

La livraison d’armes en provenance des États-Unis est régie par la loi sur le prêt-bail que le président Joe Biden a promulguée en mai dernier. Certains analystes pensent que cela conduira Kiev à d’énormes dettes quelle que soit l’issue du conflit ukrainien. Cependant, conformément à la loi américaine sur le prêt-bail (Lend-Lease Act), toutes les pertes au combat d’armes et d’équipements militaires fournis dans le cadre du prêt-bail sont annulées – l’État bénéficiaire ne paie rien pour ces armes détruites. Les obligations de payer les livraisons d’armes n’apparaîtront que si l’Ukraine décide de garder pour elle les armes non détruites. 

par Pierre Duval 

Source : Observateur Continental
 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV