Le PDG de Gazprom, Alexey Miller, est attendu mardi à Téhéran pour rencontrer les responsables iraniens du pétrole et du gaz et discuter de l’avenir de la coopération entre les deux parties.
Miller a déjà rencontré l’ambassadeur d’Iran en Russie Kazem Jalali à Moscou lundi et a traité avec lui des questions de coopération énergétique, a annoncé Gazprom dans un communiqué de presse.
« Aujourd’hui, une réunion de travail s’est tenue entre le président du conseil d’administration de Gazprom, Alexey Miller et Kazem Jalali, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République islamique d’Iran auprès de la Fédération de Russie », a-t-il indiqué.
En juillet de l’année dernière, Gazprom et la société nationale iranienne de pétrole [NIOC selon l'acronyme anglais] ont signé un protocole d’accord d’une valeur d’environ 40 milliards de dollars sur la coopération stratégique. Il a été signé le jour où le président russe Vladimir Poutine est arrivé à Téhéran pour un sommet avec ses homologues iranien et turc.
Le protocole d’accord, entre autres, fait référence aux domaines suivants : développement des gisements de gaz et de pétrole iraniens, réalisation de transactions avec du gaz naturel et des dérivés du pétrole, réalisation de grands et petits projets liés au gaz de pétrole liquéfié, construction de gazoducs et travaux scientifiques et la coopération technologique.
Le vice-ministre iranien du Pétrole, Ahmad Assadzadeh, a déclaré que la Russie commencerait à développer six gisements de pétrole et deux gisements de gaz en Iran, ajoutant que Gazprom offrait une opportunité « prometteuse » de transporter du gaz à travers l’Iran vers les pays voisins, dont le Pakistan et les pays du golfe Persique.
Selon l’agence de presse Shana du ministère iranien du Pétrole, Gazprom aidera la société nationale iranienne de pétrole dans le développement des champs gaziers de Kish et Pars Nord ainsi que six autres champs pétroliers. Gazprom participera également à l’achèvement de projets de gaz naturel liquéfié (GNL) et à la construction de gazoducs d’exportation de gaz.
Début novembre 2022, le vice-président du gouvernement russe, Alexander Novak, a annoncé que Gazprom s’accorderait prochainement sur les paramètres technologiques des projets en Iran.
En octobre dernier, un haut responsable iranien a déclaré qu’environ 6,5 milliards de dollars du mémorandum avec Gazprom avaient été convertis en un contrat ferme.
« Si Dieu le veut, le reste du mémorandum d’une valeur de 40 milliards de dollars sera converti en contrats le mois prochain, et les négociations sont en cours », a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères chargé de la diplomatie économique, Mehdi Safari.
Le ministre iranien du Pétrole Javad Owji s’est ensuite rendu à Moscou où les deux parties ont discuté de l’échange de pétrole et de produits pétroliers russes, les chiffres devant être convenus ultérieurement, a déclaré Safari.
L’accord d’échange, en plus des avantages économiques et de la réduction du coût du transit du gaz du sud de l’Iran vers le nord du pays pour fournir du carburant aux provinces du nord, renforcerait la solidarité politique entre l’Iran et la Russie et les pays intermédiaires tels que le Turkménistan et l’Azerbaïdjan, Safari a dit.
Safari a déclaré que le scénario de l’Iran pour le commerce du gaz avec la Russie était d’acheter du gaz de ce pays et d’exporter son propre gaz vers les pays voisins.
Le responsable a déclaré que le ministère iranien du Pétrole allait dans la « bonne direction » pour l’interaction pétrolière et gazière avec la Russie afin de protéger les intérêts nationaux.
L’Iran possède les deuxièmes plus grandes réserves de gaz au monde après la Russie, mais les sanctions américaines ont entravé l’accès à la technologie et ralenti les exportations de gaz.