L’Arabie saoudite a construit une nouvelle base militaire dans l’archipel de Socotra, situé au sud-est de la péninsule arabique, dans le prolongement de la corne de l’Afrique, ont révélé, samedi 25 février, les sources d’information.
Lors d’une interview accordée au journal Arabi 21, des sources ont fait savoir que les forces militaires saoudiennes ont évacué le siège de « la protection de l’environnement » dans la ville d’Hadibou, où ils ont stationné depuis plusieurs années avant de transférer à leur nouvelle base.
Il y a environ un an, l’Arabie saoudite a construit cette base militaire dans la région de Mori à proximité de l’aéroport de Socotra, dont les forces d’occupation saoudiennes ont pris le contrôle, ont déclaré les sources affirmant que des centaines de ces forces ont transféré à leur nouvelle base à Socotra près de la base des forces des Émirats arabes unis.
Il est à noter que Socotra est un archipel composé de six îles dans l’océan Indien. Jusqu’à la fin de 2013, il faisait partie de la province de l’Hadramaout (est du Yémen). À cette date, le président démissionnaire yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi en a fait une nouvelle province, sous le nom de l’archipel de Socotra.
C'est dans cette même province de l’Hadramaout que l’armée américaine a tout récemment déployé des systèmes d’aéronefs sans pilote C-UAS capables d’intercepter, de suivre et de détruire les véhicules aériens sans pilote. Les Américains prétendent vouloir « repousser les mesures de représailles, plus précisément, les frappes de drones des forces armées yéménites et des combattants du mouvement Ansarallah » contre cette province riche en pétrole.
L’Arabie saoudite a lancé une guerre d’usure contre le Yémen en mars 2015 en collaboration avec ses alliés arabes et avec le soutien militaire et logistique des États-Unis et d’autres États occidentaux dans le but de réinstaller le régime d’Abd Rabbo Mansour Hadi, stipendié à Riyad et d’en finir avec le mouvement Ansarallah qui gère les affaires de l’État en l’absence d’un gouvernement fonctionnel au Yémen.
Malgré le massacre des milliers de personnes, la coalition d’agression saoudienne n’a atteint aucun de ses objectifs au Yémen, mais a plongé le pays dans la pire crise humanitaire au monde, selon l’ONU.
Dans ce droit fil, le ministère de la Santé du gouvernement de salut national a récemment annoncé que, 47 081 civils ont été tués ou blessés, depuis le début de la guerre dévastatrice dans ce pays arabe.