Moscou fait l'objet de nouvelles sanctions européennes. Ce 10e train de mesures comprennent notamment « des restrictions plus strictes en matière d'exportation de technologies et de biens à double usage, des mesures restrictives ciblées contre les personnes et les entités qui soutiennent la guerre et diffusent de la propagande ou livrent des drones utilisés par la Russie ».
« L'UE est solidaire de l'Ukraine et du peuple ukrainien. Nous continuerons à soutenir l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra », avait assuré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, en marge du Forum économique de Davos.
Varsovie a déclaré que les sanctions sur les importations européennes de caoutchouc russe incluaient un quota d'importations tellement important et des périodes de transition si longues qu'elles n'auraient aucun effet dans la pratique.
Un membre du Parlement européen (MPE) a décrit les sanctions de l'UE contre la Russie comme servant les intérêts américains et comme une pure « folie » de la part des Européens.
« Ce fut une année très décevante pour l'Union européenne. Nous jouons de plus en plus un rôle très inféodé aux intérêts des États-Unis et nous faisons des choses qui ne sont pas dans l'intérêt de l'Union européenne, ni dans l'intérêt des peuples d'Europe », a déclaré jeudi 23 février Mick Wallace, un eurodéputé irlandais au franc-parler.
« Et nous prenons des décisions qui sont bonnes pour les États-Unis, bonnes pour l'OTAN, mais pas bonnes pour les peuples d'Europe », a-t-il ajouté.
« Les sanctions ont eu un impact dramatique sur le coût de la vie des citoyens européens ordinaires. Nous avons connu une énorme inflation. Nous avons vu d'énormes hausses de prix. Et les sanctions, au cours des 12 derniers mois, je dirais qu'elles ont eu plus d'impact sur les peuples d'Europe qu'elles n'en ont eu sur la Russie », a-t-il conclu.
L'annonce de l'UE est intervenue quelques heures après que la Maison Blanche a imposé de nouvelles sanctions contre la Russie, qui ciblent des secteurs tels que les banques et l'industrie de la défense, affectent plus de 200 personnes et entités, y compris des Russes et des acteurs de pays tiers à travers l'Europe, l'Asie et le Moyen-Orient, qui soutiennent la Russie.
Parmi les personnes soumises à de nouvelles sanctions figureront « une douzaine d'institutions financières russes, en alignement avec des alliés et des partenaires, ainsi que des responsables russes et des autorités mandataires opérant illégalement en Ukraine », a déclaré la Maison Blanche.
L'ensemble des mesures limiterait également la capacité de Moscou à contourner les sanctions précédentes.
Pendant ce temps, le Conseil européen, qui réunit les dirigeants nationaux européens, a annoncé dans un communiqué que l'Union européenne n'aura de cesse que l'Ukraine gagne la guerre.
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Le commissaire européen à la justice Didier Reynders et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont auparavant déclaré que les lois européennes et internationales ne prévoient pas la saisie des avoirs souverains des pays. Cependant, les deux responsables ont ajouté que l'Union européenne étudiait les voies légales pour confisquer les avoirs russes gelés.
« Nous augmenterons encore la pression collective sur la Russie pour qu'elle mette fin à sa guerre d'agression. À cette fin, nous adopterons un dixième paquet de sanctions et nous prendrons des mesures contre ceux qui tentent de contourner les mesures de l'UE. »
La Russie a lancé « une opération militaire spéciale » en Ukraine le 24 février 2022, face à la menace perçue de l'adhésion de l'ex-République soviétique à l'OTAN.
Depuis lors, les États-Unis et leurs alliés ont fourni à l'Ukraine des dizaines de milliards de dollars d'armes, notamment des systèmes de roquettes, des drones, des véhicules blindés, des chars et des systèmes de communication.
Les pays occidentaux ont également imposé une série de sanctions économiques à Moscou. Le Kremlin a averti à plusieurs reprises que les sanctions et l'assistance militaire occidentale ne feraient que prolonger la guerre.
« L'action d'aujourd'hui entraînera une augmentation des droits de douane sur plus de 100 métaux, minéraux et produits chimiques russes d'une valeur d'environ 2,8 milliards de dollars pour la Russie. Cela augmentera également considérablement les coûts de l'aluminium qui a été fondu ou coulé en Russie pour entrer sur le marché américain », a déclaré la Maison Blanche.
