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Sanctions anti-Iran de l’UE : "Le bloc des 27 emboîte le pas aux politiques de Trump" (Amir-Abdollahian)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Entretien téléphonique du ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian (D) avec le responsable de la politique étrangère de l'UE Josep Borrell.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a dénoncé la nouvelle série de sanctions de l'Union européenne contre la République islamique, affirmant que le bloc des 27 s'en tenait à la politique de sanctions « inefficace » de l'ancien président américain Donald Trump contre Téhéran.

Lors d'une conversation téléphonique dimanche avec le chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell, Amir-Abdollahian a critiqué la politique « obsolète » de Bruxelles concernant l'Iran.

Le mois dernier, l'Union européenne (UE) a imposé de nouvelles sanctions à un certain nombre de responsables et d'organisations iraniens sous prétexte d’une prétendue répression des émeutes en Iran. Certains États membres de l'UE et le Parlement européen ont même fait pression pour que le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) soit répertorié comme une « organisation terroriste ».

« Ces derniers mois, le comportement de l'Union européenne s’inscrit dans le cadre de la politique inefficace de l'ancien président américain Trump, ce qui prouve plus que jamais la poursuite de normes à double standard et irréalistes ainsi que l’instrumentalisation des concepts des droits de l'homme », a-t-il dénoncé.

Il a également dénoncé les pays européens qui soutiennent des groupes anti-iraniens qui parrainent le terrorisme.

En savoir plus : L’Occident a échoué à utiliser les émeutes comme un levier dans les pourparlers sur le nucléaire (Bagheri)

Quant aux interactions entre la République islamique d’Iran et l’AIEA sur les questions liées aux accords de garanties, le premier diplomate iranien a expliqué que Téhéran prévoyait une visite du directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, et que des initiatives conjointes étaient à l'ordre du jour.

« Si l'agence agit dans une perspective technique et non politique, il est possible de parvenir à un cadre pour résoudre le problème », a-t-il réitéré.

L'Iran et l'AIEA sont actuellement dans un différend déclenché par les accusations de l’Agence influencée par Israël, qui ont été portées contre les activités nucléaires pacifiques de Téhéran, au moment même où la République islamique et d'autres parties à l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 semblaient proches d'un accord. 

L'Iran affirme qu'un accord sur la relance de l'accord nucléaire dépend du règlement des questions de garanties entre Téhéran et l'AIEA, et que sans régler ces questions, il est hors de question de ressusciter le Plan global d'action conjoint (PGAC).

Les négociations pour sauver le PGAC sont au point mort depuis août 2022 en raison de l'obstination de Washington sur sa position intransigeante de ne pas lever toutes les sanctions imposées à la République islamique par l'administration Trump.

« L'Iran cherche toujours la paix en Ukraine »

En allusion à la guerre en Ukraine, Amir-Abdollahian a déclaré que la République islamique a toujours souligné la nécessité d’un cessez-le-feu et la recherche de solutions diplomatiques pour résoudre le conflit en Ukraine.

Lire plus : L'Iran prêt à jouer un rôle actif pour mettre fin à la guerre en Ukraine (président iranien)

L'Iran, a-t-il ajouté, estime que le respect de l'intégrité territoriale des autres pays garantit une paix durable, y compris en Ukraine.

Borrell, pour sa part, a évoqué le soutien de l'Europe à Kiev et s’est dit pessimiste quant aux perspectives d'un cessez-le-feu dans les semaines voire les mois à venir.

Il s'est en outre réjoui des progrès de la coopération entre la République islamique d'Iran et l'AIEA et a souligné la nécessité de poursuivre les pourparlers afin de faire avancer les questions à l'ordre du jour.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV