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Le cabinet d'extrême droite israélien "légalise" neuf avant-postes construits par des colons

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Israël légalise neuf avant-postes de colons en Cisjordanie. ©AFP/Archives

Le cabinet d'extrême droite du régime israélien a décidé de "légaliser" neuf avant-postes de colons en Cisjordanie occupée, au mépris des protestations de la communauté internationale et des Palestiniens qui veulent mettre fin aux projets de colonisation d'Israël. 

Le cabinet extrémiste du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé la décision dimanche 12 février, autorisant rétroactivement les avant-postes qui avaient déjà été mis en place par les colons israéliens au cours des dernières années sans la soi-disant approbation du régime.

L'autorisation rétroactive des avant-postes marque la première mesure de ce type à être prise par le nouveau cabinet israélien, qui a pris le pouvoir fin décembre avec une combinaison de partis d'extrême droite et ultra-orthodoxes.

Le Premier ministre israélien a décrit l'expansion des colonies du régime comme la priorité absolue de son cabinet afin d’obtenir les votes des partis extrémistes.

La communauté internationale considère les colonies - dont des centaines ont été construites à travers la Cisjordanie depuis l'occupation du territoire par l’entité sioniste en 1967 - comme illégales en raison de leur construction sur les territoires occupés.

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Dimanche également, un communiqué du bureau de Netanyahu a indiqué qu'un comité de planification devait se réunir dans les prochains jours pour approuver de nouvelles unités de colons et la construction en masse de davantage d'unités dans les colonies existantes.

Le ministre israélien des Finances du cabinet d'extrême droite, Bezalel Smotrich, a estimé le nombre d'unités à 10 000.

Réagissant à la décision du cabinet israélien, Nabil Abu Rudainah, le porte-parole du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a condamné cette décision comme une provocation qui conduirait à de nouvelles tensions, a rapporté l'agence de presse officielle palestinienne Wafa.

Il a également dénoncé les projets du régime d'augmenter de façon vertigineuse le nombre d'unités de colons.

Abu Rudainah a souligné que toutes les mesures unilatérales sont rejetées conformément aux résolutions de la légitimité internationale et aux accords bilatéraux. Il a également souligné l'illégalité de toutes les colonies israéliennes car elles violent le droit international et les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, y compris la résolution 2334.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés a évoqué la question dans un communiqué, soulignant que la décision du cabinet israélien équivalait à "une dangereuse escalade".

Il a avertit qu’il s’agissait d’une "guerre totale et ouverte" contre le peuple palestinien, la ville occupée de Qods et ses habitants, et d'autres lieux saints.

Rappelant que de telles décisions "franchissent toutes les lignes rouges", le ministère a appelé à des efforts internationaux pour arrêter la mise en œuvre de ces décisions.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV