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RD Congo: les troupes de l'ONU tuent 8 civils dans l'attaque d'un convoi

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Huit civils tués dans un affrontement avec les Casques bleus de l'ONU dans l'est du Congo. ©Reuters

Les Casques bleus des Nations unies ont tué huit civils lors d'une attaque contre leur convoi de ravitaillement dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).

La mission de l'ONU dans le pays pour la stabilisation en RD Congo, connue sous le nom de MONUSCO, a déclaré mercredi 8 février que le convoi de l'ONU revenait d'une mission de ravitaillement au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, lorsque quatre camions ont été incendiés.

Le gouverneur de la province du Nord-Kivu a déclaré que les troupes tiraient des « coups de semonce », qui ont également blessé 28 personnes dans les violences. 

Selon le porte-parole du gouverneur, le lieutenant-général Constant Ndima Kongba, les militaires de la MONUSCO chargés de la sécurité ont tiré des coups de semonce. Lors de cette fusillade, huit citoyens déplacés ont été tués et 28 autres personnes blessées.

La MONUSCO a prétendu que trois personnes étaient mortes lorsque les Casques bleus, accompagnés de soldats congolais, « ont tenté de protéger le convoi ».

Parmi les plus importantes et plus coûteuses missions de l’ONU au monde, la MONUSCO est présente en RDC depuis 1999. Elle compte environ 16 000 soldats de la paix. Les habitants l'accusent de ne pas faire face aux dizaines de groupes armés dans l'est de la RDC.

Plus de 120 groupes armés opèrent dans cette région troublée, où le conflit a déplacé des millions de personnes. Suite à ces conflits, les massacres de civils sont monnaie courante.

La mission de maintien de la paix de l'ONU fait l'objet de critiques locales pour son incapacité perçue à mettre fin à des décennies de violence des forces militaires dans l'est du pays déchiré par le conflit.

La MONUSCO a succédé à une ancienne force de l'ONU en RD Congo en 2010 dans le but de protéger les civils et de soutenir le gouvernement.

La mission de l'ONU, qui accumule une facture d'un milliard de dollars par an, est en train de se retirer progressivement du pays depuis plusieurs années, mais ce but n’a pas été atteint en raison de violences récurrentes.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV