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Zoom Afrique du 2 février 2023

Mali/Burkina: la coalition anti-Occident est lancée

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Actualité en Afrique :

  • Le Kenya recevra au moins 700 millions $ de la Banque mondiale et du FMI dans les mois à venir
  • Ghana : les prix proposés par les bureaux de change pour les devises sont en hausse de 38%, comparés à ceux de juin 2022
  • RDC: expulsion de soldats rwandais de la force de maintien de la paix
  • ​Les institutions financières multilatérales et des créanciers commerciaux sont la clé pour alléger le fardeau de la dette de la Zambie (porte-parole chinois)

Analyses de la rédaction :

Mali/Burkina: la coalition anti-Occident est lancée

L'axe Mali-Burkina se renforce, l'axe US-OTAN s'affaiblit, et cette affaiblissement, ce dernier ne la supporte pas, mais à vrai dire, il ne peut rien y faire...

Le Premier ministre du Burkina Faso, Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela s'est rendu ce mercredi 1er février à Bamako. Il était porteur d’un message du président de la Transition du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, à son homologue malien, le colonel Assimi Goïta. Une occasion de renforcer les relations entre les deux pays.

Que ce soit à l’aéroport, à la Primature, ou au palais présidentiel de Bamako, le tapis rouge a été déroulé au Premier ministre du Burkina Faso.

Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela  a remis au président de la Transition malienne, le colonel Assimi Goïta, un message personnel du capitaine Ibrahim Traoré, chef de la junte au pouvoir à Ouagadougou. Ce dernier s’est lui-même récemment rendu en visite d’amitié dans la capitale malienne.

Au cours de son séjour, le chef du gouvernement du Burkina Faso a également parlé de renforcement du dispositif sécuritaire entre les deux pays voisins dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. 

« Monsieur Ibrahim Cissé, un Malien, a fait le trajet à pied, de Bamako jusqu’à Ouagadougou, pour venir nous présenter les drapeaux malien et burkinabè et nous appeler à la fédération. Nous n’allons pas laisser son acte sans suite. » Ainsi parlait Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla dès son arrivée à l’aéroport international Modibo-Keïta, évoquant des échanges imminents avec son homologue Choguel Kokalla Maïga et le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, « des panafricanistes convaincus ».

Cette visite rentre clairement dans le droit fil du renforcement de la coalition interafricaine qui est lancée dans l'objectif de sécuriser le continent non pas avec la soi-disant aide des forces des pays occidentaux déployés sous le drapeau de Minusma, Minusca, Barkhane ou autres...mais en s'appuyant sur une armée qui se renforce de jour en jour, en croyant à ces capacités et en se dotant de nouveaux équipements venants des alliés fiables tels que la Russie, la Chine et l'Iran.

Mais cette rencontre n'est pas restée là puisque les deux parties ont évoqué l’idée du fédéralisme entre les deux pays.

Pour Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela, être ensemble pour constituer une fédération ne veut pas dire une unicité ou une uniformisation, mais plutôt une gestion d’ensemble des aspects de la souveraineté.

Convaincu, le Premier ministre Burkinabé avoue que d’autres pays n’attendent qu’un déclic pour rejoindre cette Fédération Mali-Burkina. Il a même cité le Sénégal et le Togo qui ont déjà montré leur intérêt à cette idée, au cours de ses échanges avec certains responsables de ces pays. Le Premier ministre ajoute que la Guinée Conakry sera aussi favorable à une telle démarche.

S’agissant de la lutte contre le terrorisme, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambela a salué l’appui du Mali. «Nous combattons ensemble les terroristes. Quand on a besoin du Mali, ils sont là. Quand le Mali a aussi besoin de nous et que nous pouvons le faire, nous serons là», a détaillé le Premier ministre burkinabé. Cette coopération intervient après une prise de conscience sur le fait que les deux nations ont un même destin.

Tout est dit lors de cette visite: fini Barkhane, Sangaris et toutes autres opérations "de maintien de la paix", fini les idées de démembrement des pays africains sous prétexte de guerre inter communautaires ou inter-religions. Il est désormais temps de s'unir et cette union devrait être concrétiser sur tous les plans. Cette visite est clairement un appel d'union entre africain et la fin de plus d'une décennie de colonisation et de néo-colonisation.

Éthiopie: nouveau plan de déstabilisation

Il y a une semaine, le général Abdel Fattah al-Burhane, à la tête du Soudan depuis son putsch, avait assuré être "d'accord sur tous les points" avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed qu'il recevait au sujet de son méga-barrage sur le Nil.

Pour la première visite de M. Ahmed chez son voisin depuis août 2020, le général Burhane a assuré dans un communiqué que "le Soudan et l'Ethiopie sont d'accord sur tous les points sur le barrage de la Renaissance".

D'un autre côté, ces derniers mois, malgré toutes les pressions de part et d'autres, l'armée éthiopienne a réussi à instaurer la paix et de repousser les rebelles de Tigré, des rebelles soutenues par l'axe US-OTAN.

Dans ce contexte, cet axe déstabilisateur cherche de nouvelles alternatives afin de semer le chaos dans le pays. Quoi de mieux donc que d'accuser l'armée et ce, en mêlant dans l'affaire les partenaires de l'Éthiopie.

RFI évoqué ce 2 février, le meurtre par des éléments armées d'un ressortissant chinois.

"Un ressortissant chinois a été tué lundi 30 janvier dans la région de l'Oromia, en proie à des troubles politiques depuis trois ans. Selon l'ambassade chinoise à Addis-Abeba, son convoi est tombé dans une embuscade tendue par des « hommes armés » et la victime a été tuée par balles. Elle a recommandé aux ressortissants chinois d'éviter de se rendre dans les « zones à hauts risques » du pays."

Les déstabilisations ont donc pris une nouvelle tournure en Éthiopie, où Abiy Ahmed tente tant bien que mal de détourner tous les complots tentant de mener une nouvelle forme de guerre civile et interafriciane dans la Corne de l'Afrique.

Les relations entre l'Éthiopie et la Chine ont toujours été basées sur l'amitié et le respect, et le fait d'appuyer sur un incident pareille, n'est qu'une tentative de plus de semer la zizanie dans cette région de l'Afrique surtout qu'Addis-Abeba a depuis un certain temps décidé de se tourner vers l'axe de l'Est et ceci n'est pas du tout au goût des instances occidentales.

En fait, ce que chercheraient le Mossad et les autres puissances occidentales et leurs alliés, c’est de déclencher une crise dans cette région de l’Afrique et de la transformer en une région comme le Soudan du Sud et donc d’avoir un tremplin pour d’autres projets divisionnistes à venir.

Pourtant, les pays d’Afrique sont bien décidés à mettre en échec ces plans néocoloniaux et de s’unir pour mettre une bonne fois pour toutes les présences occidentales néfastes hors du continent.

Cameroun: le Canada, le pompier-pyromane !

Le Canada se dit déterminé à participer aux efforts de paix au Cameroun, malgré le refus de Yaoundé de voir Ottawa mener une médiation pour régler la crise anglophone dans ce pays. Les médias y voient un revers de la nouvelle politique canadienne en Afrique.

Luc Michel, géopoliticien, revient sur ce sujet. 

Écoutons-le.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV