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Les responsables israéliens appellent à l'arrestation de Gantz et Lapid

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'ancien ministre israélien de la Guerre, Benny Gantz et l'ancien Premier ministre israélien, Yair Lapid. ©Twitter

Alors que les médias israéliens ont fait état de nombreux cas d'accusations et d'appels des responsables en place à l'arrestation de dirigeants de l'opposition, des divisions politiques et des conflits internes semblent s'approfondir au sein du cabinet du nouveau Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Selon le site Internet Mafzak Live, la députée Zvika Fogel (Knesset) a appelé mardi à l'arrestation de l'ancien ministre israélien de la Guerre Benny Gantz et de l'ancien Premier ministre Yaïr Lapid à titre de trahison.

Gantz et Lapid avaient critiqué la politique du nouveau cabinet israélien, affirmant que Netanyahu serait responsable de l'éclatement d'une guerre interne.

La source médiatique israélienne a déclaré que les différends entre les rivaux politiques du régime israélien se sont particulièrement intensifiés après que des milliers de personnes sont descendues dans la rue à Tel-Aviv dans les territoires occupés samedi  pour protester contre le cabinet extrémiste de Netanyahu.

Pendant ce temps, dans une interview accordée à la chaîne israélienne News 13 Almog Cohen, un autre membre de la Knesset, a déclaré que « si Lapid et Gantz ne cessent de semer la division, d'inciter et de faire couler le sang dans les rues, ils seront arrêtés ».

En réaction à cette déclaration, Gantz s'est adressé directement à Netanyahu en disant : « Israël a besoin d'un large consensus, et non d'une incitation et de divisions continues ». A son tour, Lapid a dit : « Nous ne leur permettrons pas de nous marcher dessus ».

La semaine dernière, Gantz a appelé les colons israéliens à descendre dans la rue pour protester contre une série de modifications controversées du système judiciaire israélien proposées par le cabinet de Netanyahu.

Samedi, les manifestants ont envahi les rues et ont dénoncé les soi-disant réformes comme un moyen pour Netanyahu de contourner les répercussions de son scandale de corruption de longue date.

Certains manifestants ont brandi une grande banderole indiquant « ministre du crime », en référence à Netanyahu, qui a été inculpé pour avoir reçu des pots-de-vin, fraude et abus de confiance, au crépuscule de son précédent mandat de Premier ministre en 2019.

"Événements cruciaux en Israël"

À cet égard, le chef du Mouvement arabe pour le renouveau, Ahmed al-Tibi, a déclaré : « Ce que traverse Israël sont des événements cruciaux. »

Tibi a déclaré à la chaîne de télévision al-Mayadeen que Netanyahu cherchait à affaiblir le système judiciaire et à annuler le procès intenté contre lui au tribunal, ajoutant : « Les manifestations contre le régime de Netanyahu montrent au monde l'étendue du fascisme du gouvernement israélien. »

Plus tôt cette semaine, le nouveau ministre de la « Justice » du régime, Yariv Levin, a annoncé un programme de réforme, comprenant une « clause de dérogation » qui permet à la Knesset d'annuler les décisions prises par la Cour suprême.

En outre, Tibi a indiqué que la Cour suprême israélienne, qui s'est remplie de juges extrémistes de droite, deviendra plus extrême envers les Palestiniens si elle approuve les amendements judiciaires avant de souligner l'inquiétude d'Israël concernant le changement de point de vue de la communauté internationale sur le système judiciaire.

La semaine dernière, un groupe de défense des droits de l'homme a publié un rapport, affirmant que le nouveau cabinet israélien d'extrême droite consoliderait l'occupation, le racisme et la discrimination contre les Palestiniens.

Dans le rapport, le groupe de défense des droits de l’homme a fait état des accords conclus entre les partis du nouveau cabinet israélien afin de permettre à leur coalition, de promouvoir l'expansion des colonies illégales du régime à travers la Cisjordanie occupée en 1967 ainsi que les régions de Galilée et du Néguev.

Le rapport a également souligné que le cabinet « transférerait le pouvoir de surveillance des lois sur la planification et la construction au ministère israélien de la Sécurité intérieure, ce qui augmenterait considérablement les ordres de démolition contre des milliers de maisons [palestiniennes].

Le ministère de la Sécurité intérieure est dirigé par le responsable israélien d'extrême droite Itamar Ben-Gvir, qui depuis l'investiture du nouveau cabinet a créé un tollé international en profanant l'enceinte de la mosquée al-Aqsa, le troisième site le plus sacré de l'islam.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV