Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Tel-Aviv dans les territoires occupés pour protester contre le cabinet extrémiste du nouveau Premier ministre israélien à tendance politique menaçante.
La manifestation a eu lieu samedi 7 janvier, avec des participants brandissant une grande banderole sur laquelle était écrit « ministre du crime » - une référence au chef du cabinet Benjamin Netanyahu, qui a été accusé de fraude et abus de confiance, au crépuscule de son précédent mandat en 2019.
D'autres manifestants brandissaient d'autres pancartes sur lesquelles était écrit « Ensemble contre le fascisme et l'apartheid ».
Netanyahu a annoncé en décembre qu’il pouvait former une coalition avec les partis Otzma Yehudit, HaTzionout HaDatit, Noam, et ses partenaires ultra-orthodoxes de longue date, le Shas et Yahadout HaTorah.
Afin de garantir la loyauté et le partenariat des partis politiques extrémistes, Netanyahu s'est engagé à poursuivre leurs programmes souhaités. Le cabinet a donc été présenté comme le cabinet le plus à droite de l'histoire du régime sioniste.
L'homme de 73 ans a déjà publié une déclaration politique de la part de son cabinet, qualifiant l'expansion des colonies illégales du régime dans les territoires palestiniens occupés de priorité absolue.
Plus tôt cette semaine, le nouveau « ministre de la justice » du régime sioniste, Yariv Levin, a également annoncé un programme de réforme, comprenant une « clause de dérogation » qui permet au Parlement d'annuler les décisions prises par la Cour suprême.
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Les manifestants ont dénoncé les soi-disant réformes comme un moyen pour Netanyahu de contourner les répercussions de son scandale de corruption.
« Un cabinet israélien d'extrême droite pour consolider la discrimination contre les Palestiniens »
Dans ce contexte, un groupe de défense des droits de l'homme a publié un rapport, affirmant que le nouveau cabinet israélien d'extrême droite consoliderait l'occupation, le racisme et la discrimination contre les Palestiniens. Les accords facilitent également l'application de la ségrégation par le régime israélien, permettant la création et le maintien de communautés résidentielles basées sur des motifs religieux supposés.
Le cabinet va également « transférer l'autorité de surveillance des lois sur la planification et la construction au ministère de la sécurité intérieure, ce qui augmentera probablement considérablement les ordres de démolition contre des milliers de maisons [palestiniennes]... »
Le ministère est dirigé par l'officiel israélien d'extrême droite Itamar Ben-Gvir, qui depuis l'investiture du nouveau cabinet a créé un tollé international en prenant d'assaut l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa, le troisième lieu saint de l'islam.
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a récemment dénoncé Ben-Gvir « comme un fasciste, qui a à plusieurs reprises provoqué les Palestiniens et profané la mosquée sacrée Al-Aqsa, et a fréquemment attisé la violence et la terreur avec ses propos déplacés, ses incitations haineuses et ses actions controversées ».