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84% des Arabes s'opposent à la reconnaissance diplomatique d'Israël par leur pays

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
84% des Arabes s'opposent à la reconnaissance diplomatique d'Israël par leur pays. (Illustration)

En moyenne, 84 % des Arabes s'opposent à la reconnaissance diplomatique d'Israël par leur pays, selon les résultats de l'Indice d'opinion arabe 2022 (AOI) qui sera bientôt publié. L'AOI est une série annuelle d'enquêtes d'opinion menées par le Centre arabe de recherche et d'études politiques (ACRPS).

L'AOI a interrogé des Arabes dans plus d'une douzaine de pays arabes, posant aux participants diverses questions lors d'entretiens en face à face. L'enquête comprenait des personnes d'Algérie, de Mauritanie, des territoires palestiniens, de Jordanie, de Libye, d'Irak, de Tunisie, du Qatar, du Koweït, du Liban, d'Égypte, du Soudan, du Maroc, de Libye et d'Arabie saoudite.

Les participants à l'enquête ont été invités à répondre à la question « soutiendriez-vous ou vous opposeriez-vous à la reconnaissance diplomatique d'Israël par votre pays ? » Sans surprise peut-être, l'écrasante majorité a répondu qu'elle s'y opposerait. Au total, 84 % ont répondu contre, 8 % ont répondu qu'ils l'appuieraient et 8 % n'étaient pas sûrs ou ont refusé de répondre.

Aucun des participants à l'enquête d'Algérie n'a soutenu la reconnaissance diplomatique d'Israël alors que 99% étaient contre. C'est encore plus extrême que la réponse palestinienne, dont 3% ont soutenu la reconnaissance diplomatique d'Israël.

L'AOI pose la même question aux participants à l'enquête depuis 2011, date à laquelle l'enquête a été menée pour la première fois.

Les résultats ne fluctuent que légèrement d'une année sur l'autre avec un minimum de 6 % et un maximum de 9 % de personnes favorables à la reconnaissance diplomatique d'Israël.

On a également demandé aux participants à l'enquête si la cause palestinienne concernait tous les Arabes et pas seulement les Palestiniens seuls, si la cause palestinienne était uniquement une question palestinienne, ou si aucune des affirmations n'était vraie.

Encore une fois, l'écrasante majorité, 76% de l'ensemble, a répondu en disant que la cause palestinienne concernait tous les Arabes.

Les habitants de tous les pays arabes interrogés avaient également une opinion négative de la politique américaine à l'égard des Palestiniens. Au total, 53 % avaient une opinion « très négative », 24 % avaient une opinion « négative », 8 % avaient une opinion « positive » et seulement 3 % avaient une opinion « très positive ».

Yoel Guzansky, chercheur à l'Institut de recherche sur la sécurité nationale (INSS), qui se concentre sur les pays arabes du golfe Persique, a déclaré au site Internet Jewish News qu'il n'était pas surpris que 84 % des Arabes soient contre la normalisation avec Israël.

Il a déclaré : « Les accords de normalisation, y compris les accords de paix d'Israël avec la Jordanie et l'Égypte, étaient des accords avec les autorités, pas avec le peuple, et la majeure partie de la population égyptienne est anti-israélienne. »

Dans la suite de ce sondage, 38% des habitants d'Arabie saoudite se sont opposés à la normalisation des relations avec le régime sioniste et 57% ont préféré ne pas répondre.

Guzansky a ajouté que l'une des raisons pour lesquelles Mohammed ben Salmane n'a pas signé l'accord de réconciliation avec Israël jusqu'à aujourd'hui est l'opposition de la majeure partie des citoyens saoudiens à cette question. « Mais Mohammed ben Salmane signera l'accord de normalisation s'il peut obtenir quelque chose en retour, comme plus d'armes des États-Unis. »

Netanyahu a dit qu'il pouvait améliorer les relations entre l'Arabie saoudite et les USA, peut-il vraiment faire une telle chose ?

Selon ce chercheur des affaires des pays arabes du golfe Persique, Benjamin Netanyahou évoquera probablement la question d'annexion de la Cisjordanie à Israël afin d’inciter les Saoudiens à signer l’accord de normalisation. C’est ce qu'il a fait avec les Emirats Arabes Unis. Il a ensuite déclaré que ce que Netanyahu faisait, c'était comme vendre deux fois une voiture d'occasion.

Dans la dernière partie de ce rapport, il est indiqué que 84% des habitants des pays arabes considèrent les politiques d’Israël et des États-Unis comme une menace pour la stabilité et la sécurité du monde arabe.

Cette enquête a été menée dans une conjoncture où Netanyahu a une fois de plus réussi à former le cabinet le plus extrême de l'histoire du régime sioniste avec la présence des sionistes les plus extrêmes ; ce qui fait état du développement des politiques racistes et d'occupation de ce régime.

Dans ce contexte, il faut s’attendre à davantage de conflits et d'affrontements entre Palestiniens et Israéliens. Les conflits qui sont entrés dans la phase armée depuis début 2022, et des groupes de résistance comme « Fosse aux Lions » et « les Brigades de Jénine » ont su devenir un levier influent dans les équations de la Cisjordanie.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV