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Zoom Afrique du 10 décembre 2022

Le Mali fera sauter la CEDEAO?

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Les titres de la rédaction :

  • Le Ghana met en place des mesures d'allègement pour les banques participant à l'échange de la dette locale ;
  • Kenya : le gouvernement lance un projet de réaménagement de la gare centrale de Nairobi ;
  • Ouganda : arrivée du premier candidat-vaccin contre Ebola ;
  • Tchad : la société civile de la Tandjilé Ouest veut lever les entraves au développement.

Les analyses de la rédaction :

1.Mali; la CEDEAO impuissante

Les sanctions économiques que la CEDEAO s'apprête à nouveau à imposer au Mali puisque le pays a eu non seulement la grande habileté à déjouer l'un des scénarios les plus complexes de la DGSE à savoir un coup de force à commettre contre l'État malien via une force commando ivoirienne aéroportée et cachée sous fausse identité onusienne, mais encore à détenir ce commando, à le faire parler quitte à alourdir le casier judiciaire d'une France qui en près de 10 ans d'occupation militaire du Mali a généré le terrorisme, l'a étendu et surtout s'en est servi pour s'en mettre plein la poche, et bien ces sanctions on se demande pourquoi la CEDEAO devrait les décréter ? Pourquoi pas la France elle-même ou l'Allemagne ou l'UE ou encore à la limite la Côte d'Ivoire d'où la MAE française Colonna vient de qualifier d'allié stratégique de la France ?

Car que soit dit en passant, en décidant de sanctionner le Mali dans ce dossier, la CEDEAO s’inscrit en porte à faux avec les missions et objectifs que s'est fixée l’organisation. La mission de la CEDEAO est, et c'est écrit dans sa charte, de promouvoir l’intégration économique dans tous les domaines notamment l’industrie, les transports, les télécommunications, l’énergie, l’agriculture, les ressources naturelles, le commerce, les questions monétaires et financières, les questions sociales et culturelles. Ce qui prouve qu'elle ne saurait intervenir dans un dossier bilatéral comme celui des 46 militaires ivoiriens qui dixit Bamako et experts ne sont que des mercenaires.

À moins que cette affaire touche les intérêts des parties qui agissent dans l'ombre de la CEDEAO et qui visent à en pervertir la mission, à faire en sorte que cette communauté qui a pour mission d'intégrer économiquement tous les États africains sous une seule et même bannière, États dont le taux de croissance dépasse en ces temps de crise largement ceux des pays dits du premier monde devienne un levier d'exclusion soit une machine à désunir l'économie africaine à compromettre le flux du commerce continental, et ce au détriment des populations africaines. N'est-ce pas-là le penchant économique de la politique militaire coloniale qui via des outils tels que Monusco, Minusco, G5 Sahel ou Task Force ouest-africaine... etc. poussent les Africains à des guerres fratricides ? N'en doutons pas. Mais cette attaque directe contre l'intégrité économique de l'Afrique de l'Ouest, la France et ses accointances locales ont tort d'en abuser.

Car même si la menace de nouvelles sanctions est perçue comme un non-événement au Mali il se pourrait qu'à force de jouer avec le feu, la CEDEAO finisse par perdre le Mali ? Nombreux sont les Maliens qui exigent que le Mali quitte cette organisation. Pour eux, la CEDEAO, au lieu de fonctionner sur le respect de la population, de régner sur la vérité et la réalité des faits se trouve instrumentalisée par l'Occident. Et c'est l'avis de tempête sur la CEDEAO. Le Mali a quitté le G5 Sahel et il n'a pas survécu.

Burkina : la France expulsée des mines

Le sort de la Françafrique est de plus en plus en danger et c’est pour cette même raison que la panique est à son apogée. Après avoir été exclue du Mali, et ce, sur le plan militaire, économique, diplomatique et même médiatique, c’est désormais au Burkina que la France perd ses pions et voit ses plans tombés à l’eau l’un après l’autre. En renforçant son armée, mais surtout en recrutant plus de 50 000 volontaires pour la défense de la patrie, le Burkina Faso a infligé le premier coup à l’axe US-OTAN, mais ce n’était pas le dernier. C’est ensuite en suspendant le média de propagande RFI, que le nouveau gouvernement burkinabé a annoncé la couleur à une France qui croyait être en bonne position après le deuxième coup d'État dans ce pays africain.

Mais le plus récent coup anti-occident du Burkina contre la France est sa nouvelle décision consistant à l’octroi de l’exploitation d’une mine d’or à la société russe Nordgold. RFI dit à ce sujet : « Le gouvernement de transition burkinabé a octroyé un permis d'exploitation d'une nouvelle mine d'or à la société russe Nordgold, selon un compte rendu du Conseil des ministres publié jeudi 8 décembre. Les autorités prévoient la production de plus de 2,5 tonnes d'or et des revenus de 5,3 milliards de francs CFA (8,1 millions d'euros) sur quatre ans. Dans un secteur qui pèse plus de 10 % des richesses du pays, Ouagadougou souhaite montrer qu'il diversifie ses partenaires. »

Sur quatre ans, le gouvernement estime que le site de Yimiougou dans la commune de Korsimoro devrait produire 2,53 tonnes d'or. Sur cette même période, il devrait générer 5,3 milliards de francs CFA pour l'État et 648 millions de francs supplémentaires (soit 1 million d'euros) censés abonder le fonds minier de développement local.

Déjà présent sur trois sites dans le pays à travers ses filiales, le groupe russe Nordgold se repositionne alors que depuis avril, il a dû stopper l'activité du site de Taparko pour raisons de sécurité : des attaques terroristes perpétrées dans cette région, des attaques menées par les pions de l’axe US-OTAN dans l’objectif même de faire sortir les entreprises russes présentes sur le terrain afin de les remplacer par leurs propres éléments, peine perdue puisque quelques mois après, c’est Nordgold qui trouve sa place dans le secteur aurifère burkinabé.

Au fait politiquement parlant alors même que la France et ses acolytes croyaient avoir pu une bonne fois pour toutes se débarrasser du spectre de Thomas Sankara, le Burkina Faso a prouvé que les fils de Sankara sont toujours là et que la fin de la Françafrique n’est pas loin.

Guinée équatoriale : qui en veut au président ?

Le président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, réélu lors de l'élection présidentielle du 20 novembre a prêté serment, jeudi à Malabo. Qu'est-ce qui gêne tant l'axe US-OTAN dans cette réélection ?

Décryptage avec Luc Michel, géopoliticien.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV