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France : la quasi-totalité des 4 200 laboratoires d'analyses médicales fermée

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les grévistes ont manifesté devant les laboratoires de Séméac et de Tarbes. ©DR/Archives

Près de 95% des 4 000 laboratoires français sont en grève et cela durera au minimum trois jours. Le syndicat des laboratoires conteste les économies que veut leur imposer le gouvernement. Les biologistes acceptent de payer une taxe ponctuelle, mais l'État demande des économies de façon pérenne.

La quasi-totalité des 4 200 laboratoires d'analyses médicales est fermée. Quelles conséquences pour les usagers ? Jusqu'à jeudi, aucun test PCR ou prise de sang n'est possible dans ces laboratoires. Pour les actes urgents, il faut se diriger vers les hôpitaux.

Pourquoi cette grève ? Le gouvernement leur demande de baisser les tarifs des actes d'analyses, pour récupérer 250 millions d'euros dans les caisses de la Sécurité sociale. Les laboratoires sont prêts à le faire exceptionnellement cette année 2022, mais pas les suivantes. « Nous sommes prêts à participer à un effort de guerre, suite à la crise Covid, puisque effectivement, nous avons réalisé un profit significatif sur la période. Mais nous ne pouvons pas accepter une baisse pérenne de notre chiffre d'affaires sur les activités courantes », explique la directrice générale d'un grand groupe de laboratoires.

Les tests Covid ont fait grimper leur chiffre d'affaires de 7 milliards d'euros sur trois ans. Mais quels sont les vrais bénéfices empochés ? Les chiffres divergent, car le gouvernement parle d'au moins 3 milliards d'euros, les laboratoires eux annoncent un peu plus de 800 millions d'euros, sans que l'on puisse accéder à leur bilan.

70% des laboratoires sont concentrés dans des grands groupes, jugés suffisamment solides pour aider à consolider le déficit de l'Assurance maladie. « Face à un secteur qui était très rentable avant la crise Covid, qui est encore plus rentable après, il est logique quelque part que l'on partage ces gains », selon le directeur général de la Caisse nationale de l'Assurance maladie.

Le bras de fer est engagé. Les laboratoires menacent de poursuivre la grève, s'ils n'obtiennent pas gain de cause.

Par ailleurs, les syndicats appellent à la grève devant l’entreprise Sanofi à Lisieux, vendredi 18 novembre.

La première réunion de la Négociation annuelle obligatoire (NAO) du groupe Sanofi a lieu, mardi 15 novembre. « Le groupe Sanofi génère des milliards de bénéfices chaque année, indiquent les syndicats Force ouvrière et CFDT, qui souhaitent peser dans la négociation. Tous ses salariés ont été fortement sollicités pendant la crise sanitaire et encore maintenant, en faisant tourner le site 24 heures/24 heures et 7 jours/7, pour répondre à la demande des patients », insistent-ils.

Cette première NAO se déroule « dans un contexte brûlant d’inflation inédite qui plombe gravement le pouvoir d’achat de tous les salariés du groupe, soulignent les représentants du personnel dans un communiqué, tandis que leurs collègues de la CGT sont mobilisés dès ce mardi, devant les grilles de l’usine. Après des années d’augmentations insuffisantes pour couvrir la hausse du coût de la vie, la direction se doit de prendre des mesures significatives.»

À l’issue de ces deux premières réunions de la NAO, la FO et la CFDT indiquent qu’elles décideront « des suites à donner en fonction des propositions de la direction », mais appellent d’ores et déjà à un mouvement de grève où elles invitent CFE-CGC et la CGT à se joindre à elles, vendredi 18 novembre 2022, de 7 h à 17 h, devant l’usine.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV